Starz Take on Dangerous Liaisons Lacks Creative Passion | TV/Streaming
Mais curieusement, plutôt que d’essayer une adaptation plus directe, la créatrice Harriet Warner transforme les personnages centraux du livre en une préquelle ennuyeuse et laborieuse qui singe simultanément l’attrait du camp du film de 1988 tout en l’étirant dans une histoire austère de destin et de complot.
Là où Close a joué l’intrigante Marquise de Merteuil dans la prise de Frears en 1988, nous avons ici Alice Englert dans le rôle de la jeune Camille. Plutôt qu’un membre à vie de la noblesse, la version du personnage de Warner la positionne comme une travailleuse du sexe appauvrie qui a de la chance dans l’escroquerie de classe de sa vie. Vous voyez, son amant, le débauché Valmont (Nicholas Denton, boudeur et maussade), a couché avec des femmes mariées riches dans tout Paris, gardant des bibelots et des lettres pour les garder tranquilles et sa position sécurisée. L’une de ces marques est l’actuelle marquise de Merteuil (une incroyable et rusée Lesley Manville), qui voit quelque chose chez la jeune femme après que Camille l’a confrontée. Peut-être que c’est sa moxie, peut-être que c’est le potentiel de perpétuer son propre héritage. Mais avant que Camille ne le sache, la madame actuelle l’a accueillie comme sa pupille improbable, et la jeune fille est sortie de la pauvreté dans les échelons supérieurs de la culture française.
À partir de là, « Liaisons » prend une nature à peu près épisodique, alors que Camille navigue dans ce nouveau monde dans lequel elle a été plongée, avec les hoi polloi de la haute société parisienne qui tournent autour d’elle comme des vautours, se demandant comment cette jeune fille est arrivée si soudainement. Heureusement pour elle, elle est tout aussi ingénieuse dans sa jeunesse qu’elle le sera à l’âge moyen, et la série prend parfois plaisir à démontrer ces ruses alors qu’elle repousse une menace après l’autre pour sa position.
Parfois, mais pas toujours, cela implique de croiser Valmont – les deux se tournant l’un autour de l’autre, servant d’ennemis mortels et d’alliés réticents en fonction de l’aventure qui les attend cet épisode. Les moments les plus efficaces de la série proviennent de ce couplage, dû en grande partie à la chimie grésillante d’Englert et Denton. Qu’il s’agisse de se tirer dessus ou de déchirer leurs vêtements, c’est un spectacle bienvenu.
Le spectacle autour d’eux, malheureusement, oscille entre alambiqué et terne comme de l’eau de vaisselle. Alors que le premier épisode est soutenu par la présence glaciale et blasée de Manville, offrant une lueur des intrigants jaunis pour lesquels l’histoire originale est connue, il y a un manque notable d’élan dans le reste de la saison. Les personnages qui entourent nos pistes ressemblent à de vagues insinuations plutôt qu’à des êtres humains, une mer de commérages (en grande partie blancs) et de Français hautains dont il faudrait un diagramme pour garder les différentes relations. Il est parfois amusant de voir Camille vaincre ces personnalités de la société jusqu’à ce que vous réalisiez que vous ne vous souvenez plus très bien de qui elle a été battue ni pourquoi.