Shiva Baby Avis critique du film & résumé du film (2021)

L’écrivain et réalisateur Seligman met en bouteille ces tensions interpersonnelles et les fait bouillir lentement, augmentant chaque situation de la bonne quantité jusqu’au crescendo ultime et à la punchline finale du film. Le résultat est une comédie douloureusement drôle qui se sent à la fois universellement relatable dans sa description de la dynamique familiale maladroite et très spécifique à l’expérience de Danielle de regarder sa vie sexuelle entrer en collision avec sa communauté religieuse. Il n’y a presque aucun autre allié sur lequel elle peut compter à la shiva, et chaque nouvelle pièce apporte un nouvel ensemble de désagréments. Avant même d’entrer dans la maison, Danielle est sur ses gardes contre le jugement des autres, mais c’est tout ce qu’elle semble trouver dans les chuchotements et les regards latéraux. Mais ce n’est pas sans un vaillant effort défensif. Elle répète ses réponses sur ce qu’elle fait de sa vie avec ses parents pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. C’est le genre de gymnastique mentale et de fausses plaisanteries que l’on fait pour sauver la face, comme un sourire douloureux pour apaiser les sourcils désapprobateurs. Seligman capture ces nuances performatives avec une précision astucieuse.

Mais l’approche magistrale de Seligman n’aurait pas été aussi efficace sans la performance extrêmement exaspérée de Sennott. Elle frappe le ton parfait de se sentir agacée par ses parents et mortifiée par la situation de rester coincée avec son ex et son papa de sucre. Chaque regard perçant, chaque contraction des muscles du visage et chaque voix exacerbée traduisent son indignation cachée derrière son sourire simulé. Les interactions de Danielle avec Max et Maya ont chacune leur propre rythme et leur propre arc émotionnel. Avec Max, il y a un lent suspense de savoir s’ils continueront ou non leur arrangement maintenant qu’elle sait qu’il a une femme et un enfant, un détail qui lui était auparavant caché. Maya est beaucoup plus conflictuelle, aiguilletant Danielle devant les autres et coupant sa façade avec des questions directes. Leurs accrochages ressemblent aux sommets des bas de Danielle et Max, un tour de montagnes russes troublant qui est sur le point de s’écraser d’ici peu.

La directrice de la photographie Maria Rusche, qui capte les tons sombres d’une maison en deuil avec tous les signes extérieurs d’un cauchemar familial auquel on ne semble pas pouvoir échapper, ajoute du carburant au feu de la mise en scène de Seligman et de la performance de Sennott. Parfois, «Shiva Baby» ressemble à un film de Luis Buñuel, où peu importe à quel point Danielle essaie d’éviter certaines personnes et de rompre avec les fausses plaisanteries, elle est invariablement coincée avec ce groupe. Le croisement de la rédactrice en chef Hanna A. Park renforce la chorégraphie déjà tendue de ce rassemblement claustrophobe. Pour couronner l’esprit d’appréhension du film, Ariel Marx superpose des partitions lourdes sur une dernière dose de malaise dans l’esprit de Danielle, alors que des accords pincés et des notes tendues accompagnent son chaos intérieur.

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