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The Ten Best Films of 2021 | Features


6. « Ce n’est pas un enterrement, c’est une résurrection »

J’enseigne un cours de langue du film à l’Université de New York, et les cours d’automne 2020 et de printemps 2021 se sont déroulés à distance. Cela a créé des conditions sans doute inhumaines pour les étudiants qui appelaient d’Asie ou d’Asie du Sud à 9 h 30, heure de l’Est (faites le calcul). Mais avoir des étudiants participant depuis leur environnement familial était rafraîchissant, car (et ce n’est que quelque chose que j’ai eu l’intuition, je ne peux rien prouver en fait) ils se sentaient plus libres d’être francs et pleinement eux-mêmes pendant et après les cours. En tous cas. Au printemps, un de mes étudiants appelait de Rio de Janeiro, au Brésil. Extrêmement bien versé dans une grande partie du matériel que je montrais, il exprimait également son mécontentement face à l’absence d’âme corporative du cinéma contemporain (sans parler de l’engourdissement inhérent à beaucoup de ce qu’on appelle le canon). Son modèle cinématographique est l’audacieux cinéaste brésilien Glauber Rocha.

Un jour après les cours, il déplorait l’absence d’un vrai cinéma radical, alors je lui ai proposé un film. C’était celui que j’avais vu à la Biennale de Venise, et d’ailleurs j’y ai pesé à partir de là, à la fois en tant que correspondant de RogerEbert.com et un panéliste évaluant les films commandés et financés par le Biennale College. Lorsqu’on m’a demandé de décrire le Collège, je dis aux gens que c’est un peu comme une combinaison de Sundance Labs et de « Project Greenlight », mais sans la composante télé-réalité. Et un véritable engagement envers l’internationalisme et la diversité. On ne devrait pas prendre en considération les circonstances de production d’un film en tant que critique, je pense souvent. Mais le fait que son réalisateur Lemohang Jeremiah Mosese ait réalisé ce film riche, dense, parfois grisant, parfois déroutant en moins d’un an, avec un budget de 150 000 euros, témoigne non seulement de sa facilité technique mais aussi de sa passion, de sa vision et de son engagement. . C’est l’histoire d’une mère et de la terre à laquelle elle est liée – en effet, le récit n’est pas très éloigné de celui de la belle et sous-estimée « Wild River » d’Elia Kazan – mais c’est aussi sur le colonialisme, l’injustice, la vie, et la mort. Une de mes observations, écrivant de Venise, était : « La spécificité avec laquelle il poursuit ses vanités les plus éblouissantes et hallucinatoires est assez surprenante. Avec les images, la partition de Yo Miyashita et la conception sonore qui l’accompagne constituent un défi au langage conventionnel du cinéma occidental. C’est un bienvenu et nécessaire, je pense.

C’est donc le film que j’ai recommandé à mon élève : « Ceci n’est pas un enterrement, c’est une résurrection ». Il se trouve que mon élève l’avait déjà vu. Mais alors que je prononçais son titre, il a pratiquement sauté de la chaise sur laquelle il était assis, à Rio. « C’est ça! C’est le cinéma ! C’est le seul film qui fasse quelque chose de nouveau ou de réel !

Alors il y a ton recommandation. (Glenn Kenny)


5. « Le chevalier vert »

À la fois magnifiquement onirique et sombre cauchemardesque, « The Green Knight » est l’un des films les plus confiants de l’année, mais il est aussi incroyablement ouvert à l’interprétation. L’écrivain/réalisateur/éditeur David Lowery offre une vision audacieuse dans sa version du poème ancien Sir Gauvain et le chevalier vert. Mais alors que son film se déroule dans le 14e siècle, les thèmes qu’il explore sont on ne peut plus contemporains.

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