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The Animal Kingdom Avis critique du film (2024)

Dans l’étonnant roman de science-fiction de Thomas Cailley « Le règne animal », l’homme-oiseau est un signe des choses à venir. Dans le monde actuel, certains humains ont commencé à muter génétiquement en d’autres espèces, se transformant en hybrides ailés, reptiliens et bestiaux que la société non mutée dans son ensemble a décidé d’ostraciser, les gardant dans des hôpitaux ou des centres de type zoo, loin du monde. le reste de la population, même leurs proches, pour le risque potentiel de blesser quelqu’un avec leurs griffes, leurs crocs et leurs ailes surdimensionnés.

Ce fut le cas de Lana, la mère d’Émile, qui n’est montrée que brièvement au début à l’hôpital avec de la fourrure poussant autour des yeux. Bientôt, d’autres créatures seront observées en arrière-plan et dans la forêt. C’est leur nouvelle normalité. Parallèlement à ces bêtes fantastiques se trouvent les problèmes de la vie quotidienne : un fils contestant l’autorité de son père, François commençant un nouvel emploi et Émile ayant du mal à s’intégrer dans sa nouvelle école. Puis, Émile commence à avoir des difficultés à faire du vélo, ses manières changent hors de son contrôle, son dos est différent et bientôt, des poils et des griffes apparaissent. Il est également en train de muter.

« Le Royaume Animal » évolue rapidement entre les problèmes quotidiens de ses personnages et les éléments fantastiques de l’histoire d’une manière magique et réaliste qui captive rapidement son spectateur. Cailley, qui a co-écrit le film avec Pauline Munier, utilise les créatures comme métaphore de la façon dont le monde réagit aux crises sanitaires. Parce qu’ils ne sont ni compris ni craints, ils sont tenus à l’écart du reste de la société, ce qui rappelle la façon dont certains pays ont isolé la première vague de patients atteints du VIH/SIDA à la fin des années 80 et au début des années 90. Dans le film, les personnages parlent d’autres pays s’adaptant pour vivre aux côtés des créatures humanoïdes et montrent à quel point la question est devenue politisée parmi les camarades de classe d’Émile et le patron de François, ce qui reflète la discussion sur la façon dont d’autres pays ont géré le récent COVID-19. l’épidémie et à quel point le discours sur la santé et la sécurité publiques est devenu politisé autour de cette question. Le fait que la vie ait continué pendant ces « jours étranges » de masquage, de tests, de périodes d’isolement et de tragédie familiale pour certains ne fait que rendre « Le règne animal » d’autant plus pertinent.

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