Phoenix Rising Avis critique du film & résumé du film (2022)

« Phoenix Rising » ouvre en 2020, avec Wood se penchant sur ses journaux de 2007, lisant des sections à haute voix à son amie Illma Gore (présentée comme « activiste »). Wood a rencontré Manson (appelé « Brian Warner », son nom d’origine) au Château Marmont en 2005. Wood avait 18 ans, il en avait 36. Manson avait vu « Thirteen » et voulait collaborer sur un projet sur Lewis Carroll a appelé « Phantasmagoria ». Manson était alors marié à l’artiste burlesque Dita von Teese. « L’amitié » avec Wood s’est transformée en une relation (et a probablement mis fin à son mariage). La relation Manson-Wood était un fourrage pour les tabloïds (comme ses relations l’ont toujours été), et « Heart-Shaped Glasses » a attisé les flammes. Wood a continué à travailler sur des projets intéressants (« Across the Universe », « The Wrestler »), mais dans les coulisses, les choses devenaient incontrôlables. Elle est partie en tournée avec Manson. Il était, selon elle, cruel, autoritaire, abusif. Il lui a fallu quelques tentatives pour finalement s’en sortir, aidée par l’intervention de sa famille et de ses amis.

Manson a nié toutes les allégations de Wood et vient de déposer une plainte contre elle, où il porte ses propres accusations assez accablantes. D’autres femmes se sont présentées en racontant des histoires très similaires à celles de Wood, et il y a une scène émouvante dans « Phoenix Rising » lorsque les survivants se réunissent pour échanger des notes. Parallèlement à tout cela, Wood se souvient de son enfance et de ce que c’était que d’être une jeune actrice adolescente à Hollywood (flash d’information : ce n’est pas joli). Il y a une très brève section montrant ses récentes tentatives d’étendre le délai de prescription pour les allégations de violence domestique à 10 ans, dans un projet de loi appelé Phoenix Act. Le saut dans la chronologie est inutilement déroutant, et la bataille du Phoenix Act – où elle témoigne devant la législature californienne, plaidant la cause du projet de loi auprès de différents représentants – est terminée en environ 10 minutes, pour ne plus jamais être mentionnée. La troncature de la défense très intéressante de Wood pendant des années de la loi Phoenix est un choix déconcertant.

Il y a quelques autres faux pas en cours de route, principalement l’utilisation de l’animation (et uniquement dans le premier épisode). S’appuyant fortement sur Alice au pays des merveilles thème, l’histoire de Wood est illustrée comme une jeune fille aux yeux écarquillés – qui semble avoir environ neuf ou dix ans – aspirée dans un monde souterrain effrayant, ponctuée de pages montrant les définitions de mots comme « grooming », « love-bombing », « isolation » dans les polices de type livre d’histoires. Les illustrations sont si hallucinantes qu’elles enlèvent – au lieu de souligner – le sérieux des allégations de Wood, et le « langage chargé » a une similitude qui le dépouille d’une partie de son pouvoir. Il y a une scène où Wood défigure l’un des portraits à l’aquarelle que Manson a fait d’elle, et cela aussi semble ajouté, lourd, inutile. Le traumatisme de Wood est indéniable. Une approche plus simple aurait bien servi « Phoenix Rising ».

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