Lata Mangeshkar: A 10-Song Primer | Tributes

3. « Ab Aage Teri Marzi »

Le film de 1955 « Devdas », une adaptation de la nouvelle éponyme de la romancière bengali Sarat Chandra Chattopadhyay, se vantait de plus de magie Mangeshkar. Réalisé par le célèbre Bimal Roy, le film raconte la tragédie du personnage principal, joué par Dilip Kumar, dont l’arrogance lui fait perdre son amour d’enfance et sombrer dans un enfer d’alcoolisme et de misanthropie. Sachin Dev Burman, le directeur musical du film, a défendu Mangeshkar; ensemble, ils ont produit certaines des meilleures partitions du cinéma hindi. « Aage Teri Marzi » est un plaidoyer rapide et joyeux, mais insouciant (les paroles charmantes écrites par Sahir Ludhianvi) de Chandramukhi la courtisane (Vyjayanthimala, dans son premier rôle dramatique) à Devdas (Kumar, prouvant davantage sa capacité à agir via le langage corporel seule), méditant silencieusement pendant que la courtisane danse et chante devant lui et ses amis. Ce que je trouve particulièrement fascinant dans cette chanson, c’est l’influence de la musique sur le visuel. Autrement dit, Vyjayanthimala, à la fois actrice et danseuse, a dû écouter la chanson pour aligner sa performance sur celle de Mangeshkar, au lieu de l’inverse, car les chansons de films hindi sont enregistrées des mois avant le tournage du film. « Aage Teri Marzi » est tout aussi beau en soi ; avec le visuel, il insuffle une nouvelle vie à la chanson du film hindi.

4. « Naina Barse Rim Jhim »

Sauter près d’une décennie en avant, jusqu’en 1964 : Lata Mangeshkar est désormais un nom connu, en constante demande pour ses services. « Woh Kaun Thi » (« Qui était-elle? ») était un thriller à succès. « Naina Barse Rim Jhim » est un Lata classique : une mélancolie montante – envoyant pratiquement des messages vers les cieux – traversant les montagnes enneigées du Cachemire, alors que le Dr Anand (Manoj Kumar) essaie de se rapprocher d’elle, après l’avoir rencontrée pour la première fois dans de nombreux endroits différents, y compris, au début du film, la conduire dans un cimetière (effrayant !). La voix de Mangeshkar est à la fois obsédante et hantée : elle fait allusion à un grand amour, celui qu’elle a perdu dans des circonstances tragiques. Le grattage de la guitare au début de la chanson est troublant, provoquant un courant sous-jacent de tension à la limite de la frustration.

Remarque : Ultra Entertainment n’autorise pas l’intégration de cette performance, veuillez donc cliquer ici pour la voir.

5. « Piya Tose Naina Laage Re »

L’auteur RK Narayan aurait détesté l’adaptation par le réalisateur Vijay Anand de son roman « Guide ». Le film de 1965 mettait en vedette Waheeda Rehman et le frère du réalisateur, Dev Anand. SD Burman a composé la musique du film et, une fois de plus, a montré la capacité de Mangeshkar à gérer des chansons incroyablement complexes. « Guide », si rien d’autre, est la source d’une chanson phare – pour Burman, pour Mangeshkar, pour le cinéma hindi en général. « Piya Tose Naina Lage Re » dure huit minutes et trente-sept secondes et illustre les différentes phases de la carrière de la danseuse Rosie (Rehman). C’est une chanson rapide, lourde de tablas, avec des cordes oscillantes qui glissent de la confiance à la trépidation et inversement. La voix de Mangeshkar est parfaite alors qu’elle pointe des pieds vers les sommets de la mélodie, descend rapidement, couvrant tout un univers de sons et d’énergie.

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