Beau Is Afraid Avis critique du film & résumé du film (2023)

Le scénariste/réalisateur du film est Ari Aster, qui a toujours été un type drôle. Ses excellents drames traumatisants « Hereditary » et « Midsommar » sont peut-être remplis d’horreurs relationnelles, mais c’est la blague cruelle en dessous qui fournit leur force motrice – ce sont des comédies noires sur la peur universelle de perdre le libre arbitre , d’être foutu dès le départ. « Beau Is Afraid », un fantasme enveloppant mêlé de problèmes de maman, parle d’être condamné dès la naissance. C’est le film le plus drôle d’Aster à ce jour.

Beau est un protagoniste par excellence d’Aster, réussissant à peine dans un paysage infernal détaillé avec amour par Aster et la conceptrice de production Fiona Crombie. Le quartier du centre-ville où habite Beau est défini par la violence et la folie : les gens se battent au milieu de la rue, ils menacent de sauter des immeubles et des cadavres traînent. C’est une comédie musicale de Busby Berkeley, avec la mort et la destruction comme chorégraphie. Travaillant avec un collaborateur de longue date Pawel Pogorzelski, Aster étudie ce somptueux chaos comme Peter Greenaway a fait de longues tables à manger dans « The Cook, the Thief, His Wife & Her Lover ». Ici, de tels travellings capturent magnifiquement un monde malade et triste qui se dévore en plein jour.

Cette construction du monde pour Beau est comme une ouverture furieuse des angoisses imposantes que nous verrons plus tard dans le temps présent et en flashback : un manque d’espace personnel, la menace de ne pas pouvoir plaire aux autres et l’impossibilité d’une malchance rampante. . Embrassant son sens de l’humour impitoyable, Aster vous aspire à chaque développement absurde et claustrophobe, comme lorsqu’un voisin en colère continue de lui faire glisser des notes pour baisser le volume, même s’il est assis en silence. C’est un premier acte percutant et joyeux d’une manière qui fait rire pour ne pas crier, et il établit un rythme avec effroi que le film n’est pas précieux à garder. Rien ne sera aussi fluide à partir de maintenant; l’incohérence peut s’avérer désorientante.

Les moments les plus intimidants de la vie de Beau sont ses appels téléphoniques de sa mère, Mona Wassermann, ses initiales estampées sur un logo fantaisie que l’on peut voir sur presque tous les objets de son appartement délabré. Jouée au téléphone avec un venin exquis par Patti LuPone, la méga-réussie Mona crée une tension immense et troublante en faisant se sentir Beau encore plus petit. Le dialogue d’éviscération d’Aster brille (« J’espère que tu feras ce qu’il faut », dit maman). La culpabilité, la honte et l’humiliation, tout est regroupé dans un appel téléphonique après avoir accidentellement raté son vol pour la voir (c’est une longue histoire). Il n’a pas de libre arbitre mais un besoin vécu de ne pas décevoir sa mère. Les meilleurs moments de Phoenix dans ce film sont ses longs gros plans quand il est au téléphone, luttant pour tout garder ensemble, surtout quand il entend plus tard de terribles nouvelles à propos de sa mère.

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