Pink Skies Ahead: Manic Pixie Dream Girls, Mental Illness, and Memory | Features

Bien que la pandémie ait privé « Pink Skies Ahead » d’une véritable première mondiale (initialement prévue pour SXSW en mars 2020), elle a finalement été reprise par MTV quelques mois plus tard, où elle est désormais diffusée en streaming. J’espère sincèrement que ce film trouvera son public parce qu’il est incroyablement amusant, et c’est un « f ** k you » bien nécessaire pour le trope manic pixie dream girl.

Le film est centré sur Winona (Jessica Barden), une écrivaine et décrocheuse universitaire qui retourne vivre avec ses parents (joués par Marcia Gay Harden et Michael McKean) jusqu’à ce qu’elle comprenne les choses. Dès le départ, son médecin de famille (Henry Winkler) lui a diagnostiqué un trouble anxieux et passe la majeure partie du film dans le déni jusqu’à ce que ses symptômes deviennent impossibles à contrôler et à ignorer.

Ses cheveux bleus et sa langue acidulée rappellent le personnage de Clémentine de « Eternal Sunshine of the Spotless Mind ». Mais les similitudes avec les filles maniaques de rêve de lutin s’arrêtent là, car ce film ne parle pas d’un mec qui « se retrouve » via la fille sauvage et excentrique qui tombe dans sa vie. « Pink Skies Ahead » est raconté entièrement du point de vue de Winona; les désirs que nous suivons sont les siens. Les hommes qui entrent et sortent de sa vie sont des gouttes dans une tasse déjà pleine qui est sur le point de déborder.

En fait, la seule tentative de Winona pour une relation sérieuse se termine lorsque le gars comprend qu’il ne veut pas être avec quelqu’un qui n’a pas sa merde ensemble. Cette intrigue n’existe pas pour faire place à un intérêt romantique mieux adapté; ce n’est qu’un des événements qui aggrave ses symptômes d’anxiété.

Et si les hommes existaient pour sauver Winona, ils auraient du mal à réussir car elle est totalement désintéressée de se sauver. Elle n’adhère à la thérapie qu’après avoir souffert d’une attaque de panique prolongée où la seule issue est une intervention psychologique. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas de qualités fantaisistes chez Winona. Elle est intéressante, drôle et originale, mais c’est aussi une cinglée flagrante. Un peu trop maniaque et pas assez de rêve.

Mais s’il y a une caractéristique rêveuse de ce film, c’est peut-être la teinte rose tendre qui filtre chaque plan. Bien qu’il s’agisse parfois d’un détail subtil, il sert à plus d’un but. Et même s’il peut être tentant d’attribuer le rose à la féminité, rien ne suggère que Winona respecte ces normes. Mais parce que nous sommes enfermés dans sa perspective, et parce que c’est une période particulièrement cacophonique de sa vie, le rose se sent comme une présence apaisante, assourdissant l’environnement de Winona et stabilisant sa vie intérieure. Il évoque également l’esthétique floue des films des années 1970, lorsque les images nettes n’étaient pas une valeur pérenne. Puisque le film se déroule à la fin des années 90, le rose devient un lavis vintage qui nous ancre dans le passé.

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