Operation Mincemeat Avis critique du film (2022)

« Operation Mincemeat » sert également un peu d’histoire d’origine de James Bond. L’un des officiers du renseignement britannique à l’origine de ce plan improbable était Ian Fleming, qui allait ensuite créer le personnage emblématique de 007 sur la base de ses propres expériences d’espionnage. Donc, si vous vous êtes déjà interrogé sur l’inspiration derrière des personnages légendaires tels que M et Q, vous êtes dans une illumination amusante. L’acteur et chanteur charismatique Johnny Flynn joue Fleming et fournit la narration dramatique du film, accompagnée du clic-clac de sa machine à écrire tandis que les autres membres de son équipe de renseignement interagences effectuent un travail réel dans leur quartier général caché. Mais qui pourrait reprocher à l’aspirant romancier de vouloir prendre des notes ? Ce truc est juste trop juteux.

Ewen Montagu de Firth et Charles Cholmondeley de Macfadyen dirigent le plan pour sécuriser un corps, l’habiller d’un uniforme militaire et le jeter au large des côtes espagnoles dans l’espoir qu’il échouera avec une mallette pleine de faux documents intacts. Un million de pièces, grandes et petites, doivent être mises en place pour garantir que cette désinformation tombe précisément entre les bonnes mains afin de tromper Hitler et de briser l’emprise de son armée sur l’Europe. Et comme c’est le cas dans tout grand film de braquage, une grande partie du plaisir vient de regarder les joueurs travailler sur leur plan. Ici, cela signifie créer une identité fictive et une trame de fond pour leur vagabond décédé qui est si complète et hermétique qu’elle n’éveillera pas les soupçons. Ces séances de remue-méninges entre les officiers Montagu et Cholmondeley, la commis Jean Leslie (Kelly Macdonald) et la secrétaire Hester Leggett (une charmante Penelope Wilton) ont un rythme rapide et léger, mais elles nous permettent également de faire connaissance avec ces personnages car il devient clair que ils ne jouent pas seulement à un jeu de simulation à gros enjeux. Ils investissent leurs propres personnalités, rêves et regrets très réels dans le capitaine William Martin inventé.

Ils se rendent également vulnérables dans une profession qui consiste à maintenir vos défenses. Cela s’étend au lien romantique qui se construit régulièrement entre le veuf Jean et Ewen, qui a envoyé sa femme et ses enfants en Amérique pour les protéger parce qu’ils sont juifs; les premières scènes suggèrent que le mariage du couple était de toute façon en danger. Macdonald et Firth ont une chimie douce et facile teintée de la moindre tristesse et de lassitude du monde. Ils sont tous les deux géniaux. Mais cette relation naissante se complique à mesure qu’il devient évident que Charles a également des sentiments pour Jean; Macfadyen est surtout stoïque, mais il arrive à livrer beaucoup de zingers ironiques. Et la méfiance commence à bouillonner parmi tous les membres de l’équipe à mesure que des tromperies au sein de la tromperie émergent.

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