Monarch : Legacy of Monsters sur Apple TV+ : Le Pouvoir des Effets Spéciaux et la Dynastie Russell
Dans la série « Monarch: Legacy of Monsters », le plus grand effet spécial réside dans la génétique, alors que les créateurs Chris Black et Matt Fraction ont eu l’idée ingénieuse de faire jouer à Kurt Russell et à son fils Wyatt Russell le même personnage, le jeune acteur incarnant l’icône dans des flashbacks. Les deux Russell, tous deux des interprètes exceptionnels souvent sous-estimés, offrent des variations amusantes, Wyatt s’appuyant sur le charme qui a rendu son père emblématique dans les années 80, une opportunité rare pour lui. Ce n’est pas simplement une prouesse de casting, car les deux acteurs ont réellement travaillé ensemble pour capturer une version plus jeune d’un héros potentiel, et ce que le temps et la tragédie pourraient apporter à ce personnage. Il semble qu’ils ont collaboré pour refléter les choix de l’autre. Malgré quelques performances amusantes dans cet ensemble malheureusement sous-utilisé, c’est véritablement le spectacle des Russell. Seule une légende telle que Kurt Russell pouvait voler la vedette à Godzilla.

Deux Chronologies entremêlées
« Monarch : Legacy of Monsters » se déroule sur deux chronologies. Le matériel actuel est lié à la fin du film « Godzilla » de 2014, où le monstre reptilien et une équipe d’intervention ont ravagé San Francisco, conduisant Cate (Anna Sawai), une survivante de cette attaque, au Japon à la recherche d’informations sur son père disparu, pour découvrir l’existence d’une toute autre famille. Au Japon, Cate rencontre son demi-frère Kentaro (le charismatique Ren Watabe, la star non-Russell de la série), et tous deux partent à la recherche de leur mystérieux père. Kentaro est accompagné d’une hackeuse nommée May (Kiersey Clemons), et le trio finit par croiser la route de la légende Lee Shaw (Kurt Russell), un ancien soldat qui pourrait détenir des informations sur l’origine de ce chaos.

Flashbacks et Révélation Militaire
Les flashbacks nous transportent dans les années 1950, mettant en scène le jeune Shaw (Wyatt Russell) travaillant aux côtés d’une femme nommée Keiko (Mari Yamamoto) et d’un chercheur du nom de Bill Randa (Anders Holm), qui deviendra le même personnage interprété par John Goodman dans « Kong : Skull Island ». L’évolution d’Anders Holm vers le personnage de John Goodman en moins de trois décennies est un peu moins crédible que la connexion entre Wyatt et Kurt, mais la star de « Workaholics » est suffisamment sympathique pour que cela passe.
Les flashbacks finissent par se concentrer sur la réponse militaire à Godzilla, explorant certains des thèmes entourant ces titans depuis leur création, notamment l’ingérence humaine dans l’équilibre naturel et la puissance destructrice de l’humanité. Cependant, tout ceci reste très sous-développé en termes de thème et de personnage, obligeant trop souvent les personnages à répéter des éléments que nous connaissons déjà ou que nous découvrirons dans les films à venir, étant donné que l’action de cette série se situe avant deux autres superproductions que la plupart des fans auront déjà vues.