Earwig Avis critique du film & résumé du film (2022)

La relation tendue de Mia et Albert est finalement juxtaposée à une intrigue secondaire connexe impliquant Celeste (Romola Garai), une barmaid traumatisée, et Laurence (Alex Lawther), son partenaire officieux. Mais les parallèles bien articulés de ces deux scénarios détournent finalement trop l’attention des autres qualités attrayantes du film, comme la partition étrange et minimaliste du compositeur Augustin Viard et les magnifiques gros plans impressionnistes du directeur de la photographie Jonathan Ricquebourg. Ainsi, alors que « Earwig » menace souvent de glisser dans une sorte de logique de rêve puissante et froide, ses créateurs ne cessent d’expliquer ce que nous regardons et pourquoi leurs expériences sont empilées les unes sur les autres.

L’une des raisons du mélange difficile de narration surréaliste et romanesque du film: son accent principal sur le point de vue étouffant et dissocié d’Albert. Il fronce les sourcils et s’occupe de Mia pendant qu’il prépare ses repas – du lait et de la purée de pommes de terre, puisqu’elle ne peut rien mâcher de plus dur – et vide les vannes de broche qui flanquent son couvre-chef élaboré. Mia porte un dentier qu’Albert lui prépare à l’aide de la salive qu’il recueille de sa bouche. Il congèle ensuite sa salive et la façonne en dentier à l’aide d’un moule de la mâchoire inférieure et supérieure de Mia.

La vie de Mia et Albert est initialement définie par cela et d’autres rituels étouffants, jusqu’à ce que le mystérieux bienfaiteur d’Albert appelle pour dire qu’Albert devrait préparer Mia pour la livraison dans des régions inconnues. Albert essaie d’étouffer sa détresse visible – son patron lui dit que ses services ne seront bientôt plus nécessaires – mais finit par rencontrer ses problèmes dans un bar voisin, où il rencontre Celeste et un mystérieux inconnu (Peter Van Den Begin). Cet étranger demande à Albert s’il s’est déjà demandé ce que c’est que d’être quelqu’un d’autre. Cette question et ses implications chargées divisent « Earwig » en deux parties, dont la première pose une question à laquelle la seconde répond parfaitement.

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