[Critique] The Dictator

The Dictator ? C’est quoi ? Eh bien, tout commence en Afrique du Sud, à Wadiya, où un dictateur du nom de Aladeen use et abuse de ses pouvoirs de souverain depuis des années, tout en se moquant de ce que le peuple peut en pensé (ainsi que les nations unies). Il faut bien reconnaître que cette comédie dédié à tous les dictateurs du monde (Kim-Jong Hil est cité dès la première minute) carrément poilante, et complétement décalée fait plaisir à voir.

Après Brüno et Borat, voici « The Dictator », avec de nouveau le tandem Larry Charles / Sacha Baron Cohen qui cette fois-ci quitte le style faux-documentaire pour celui d’un film de fiction a priori plus classique. Mais rassurez-vous sur le fond, rien ne change : la satire politique grinçante continue de côtoyer l’humour scato le plus régressif (des scènes hilarantes et moins dure que Brüno). Un peu rebuté par une campagne de pub assez agressive, j’ai finalement ri des premiers plans du film jusqu’au générique de fin.

Fidèle à lui-même, Sacha Baron Cohen se moque de tout le monde et ce, sans aucune retenue (et modération). On retrouve donc ce fameux dictateur (un improbable mix entre Mouammar Kadhafi et Kim Jong-il) à New-York où il était censé faire un discours devant les membres de l’ONU, mais suite à un complot, ce dernier se retrouve destitué de son trône (un complot monté de toute pièce afin d’établir contre son grès la démocratie dans son royaume). Ce dernier va alors devoir ruser et s’allier avec une féministe/écolo (qui d’après-lui ressemble plus à un petit garçon qu’à autre chose) afin de pouvoir mettre fin à cette conspiration et redevenir le dictateur qu’il était et ce, avant qu’une quelconque démocratie ne voit le jour.

Vous l’aurez donc compris, The Dictator (2012), c’est du grand n’importe quoi durant 85 minutes, univers bling-bling, blagues graveleuses (la séquence de l’accouchement), références au 11 septembre (l’hilarante scène de l’hélicoptère), humours outranciers et racistes (les américains, les israéliens, les juifs, les chinois et mêmes les philippins en prennent pour leur grade). On appréciera tout autant la B.O composée par Erran (le frère de Sacha), sans oublier quelques amusantes reprises dont « Lets Get It On » de Marvin Gaye et « Everybody Hurts » de REM revu et corrigé à la sauce Orientale, sans oublier les caméos de Edward Norton, Gad Elmaleh et même Ben Laden. Enfin, pour pleinement adhérer au film, il est bien évidemment nécessaire d’être ouvert d’esprit, ne pas craindre un certain type d’humour et les blagues vaseuses entre misogynie et racisme.

Avec The Dictator, Sacha Baron Cohen montre qu’il est simplement le meilleur acteur comique du moment, en se démarquant de la production ordinaire de comédies. C’est indéniablement parfois un peu crétin, mais The Dictator ne connaît aucun temps mort, en faisant la comédie la plus efficace vue depuis un petit bout de temps (à part 21 Jump Street).

Note:


The Dictator

Réalisé par Larry Charles

Avec Sacha Baron Cohen, Anna Faris, Ben Kingsley,…

Date de Sortie: 20 Juin 2012

Genre: Comédie

Synopsis: Isolée, mais riche en ressources pétrolières, la République du Wadiya, en Afrique du Nord, est dirigée d’une main de fer par l’Amiral Général Aladeen. Vouant une haine farouche à l’Occident, le dictateur a été nommé Leader Suprême à l’âge de 6 ans, après la mort prématurée de son père, tué dans un accident de chasse par 97 balles perdues et une grenade !
Depuis son accession au pouvoir absolu, Aladeen se fie aux conseils d’Oncle Tamir, à la fois Chef de la Police Secrète, Chef de la Sécurité et Pourvoyeur de Femmes.
Malheureusement pour Aladeen et ses conseillers, les pays occidentaux commencent à s’intéresser de près à Wadiya et les Nations Unies ont fréquemment sanctionné le pays depuis une dizaine d’années. Pour autant, le dictateur n’est pas du tout disposé à autoriser l’accès de ses installations d’armes secrètes à un inspecteur du Conseil de Sécurité – sinon à quoi bon fabriquer des armes secrètes ? Mais lorsqu’un énième sosie du Leader Suprême est tué dans un attentat, Tamir parvient à convaincre Aladeen de se rendre à New York pour répondre aux questions de l’ONU.
C’est ainsi que le dictateur, accompagné de Tamir et de ses plus proches conseillers, débarquent à New York, où ils reçoivent un accueil des plus tièdes. Il faut dire que la ville compte une importante communauté de réfugiés wadiyens qui rêvent de voir leur pays libéré du joug despotique d’Aladeen.
Mais bien plus que des expatriés en colère, ce sont des sanctions qui attendent le dictateur dans la patrie de la liberté…

A lire également