[Critique] Permis de Tuer

permis de tuer 1989

La saga James Bond est et restera une saga à part au cinéma. Elle suit, comme chacun sait, un agent secret anglais doté d’un flegme et de one-liners à toute épreuve. La saga est la plus longue du cinéma. Le premier, Dr. No a fêté ses 50 ans cette année.

C’est pourquoi, nous allons passer en revue à travers nos critiques, ses 22 films avec en apothéose sa dernière aventure : Skyfall.

On ne va pas se mentir, la saga James Bond possède un schéma bien précis qui ne diffère presque pas d’un film à l’autre. On trouve même des presque remakes de films entre eux dans la saga. Permis de Tuer en est l’exception.

En effet, pour n’importe quelle autre saga, le coup du héros qui désobéit à son camp et qui se met à son compte, c’est vu et revu. Sauf que pour James Bond, si ancré dans son MI6 qui a totale confiance en lui, c’est très rare de le voir “going rogue“. On l’a déjà vu une fois, 20 ans auparavant, dans Au Service Secret de Sa Majesté et on le reverra 20 ans plus tard dans Quantum of Solace. Avec une régularité étonnante, James Bond lâche le MI6 pour aller régler ses comptes.

Alors quand intervient Permis de Tuer, le deuxième et dernier Timothy Dalton, dernier John Glen, dernière apparition de Robert Brown, Caroline Bliss et David Hedison, dernier scénario pour la saga de Richard Maibaum, le fan de la série se réjouit, au vu de l’originalité de l’ensemble. Force est de constater que Timothy Dalton, est bien meilleur quand il faut jouer le gentleman devenu vigilante contre son bon vouloir (sa manière de charger son pistolet reste légendaire).

Evidemment, quand James Bond devient vigilante, il garde quand même toute sa classe et se retrouve flanqué d’une des meilleures James Bond Girl de l’histoire. En effet, Carey Lowell est une James Bond Girl dure, amusante, vulnérable et surtout intéressante. Car là est la force du film : malgré une histoire déjà connue, les personnages sont tous très travaillés, le méchant est terriblement crédible et le danger est présent. Les rebondissements sont d’une efficacité redoutable, comme ces membres des Narcs de Hong-Kong, présents ne serait-ce que quelques minutes à l’écran, mais important pour le développement des personnages. Ce genre de films ne marche qu’avec des acteurs concernés et, aux côtés du très bon Timothy Dalton, on ne compte même plus les excellents acteurs qui l’accompagnent. Les deux James Bond Girls sont géniales, Robert Davi apporte une ambiguïté indispensable pour éviter le déjà-vu à un méchant déjà vu dans plein d’autres films, les sbires de celui-ci sont machiavéliques à souhait (petit plus pour le jeune Benicio del Toro, glaçant) et les alliés de 007, Frank McRae, Grand L. Bush et, petite surprise, un Desmond Llewellyn très présent (ça rappelle Octopussy) sont parfaits.

Du côté de la réalisation, si John Glen rame encore un peu dans les scènes d’expositions, il réalise encore toujours les scènes d’action avec efficacité et parvient à passionner son spectateur, deux heures durant. Quant à la chanson-titre, fini la New Wave catchy qu’on a eu lors des deux dernières aventures, place au R’n’B très fin 80’s, début 90’s, tout aussi excellent. Bien sûr, le film est bien trop violent pour un James Bond et manque quand même pas mal d’humour, mais Permis de Tuer se place quand même comme le meilleur James Bond depuis la période Connery. Un excellent cru, un peu mésestimé.

Permis de tuer 1989

Avec un scénario beaucoup plus intéressant et abouti que l’opus précédent, ce License to Kill est de qualité, le jeu de Dalton s’étant nettement amélioré. On peut aussi compter sur un excellent méchant en la présence de Robert Davi, accompagné par l’un des premiers rôles de Benicio del Toro! Les gadgets sont plus inventifs que d’habitude, la musique innove un peu.

Note :

Note-8-10

Permis de tuer
Réalisé par John Glen
Avec Timothy Dalton, Robert Davi, Anthony Zerbe, Carey Lowell, ,…

Date de Sortie: 16 Août 1989
Genre: Espionnage, Action

Synopsis: Dans cette seizième aventure, 007 va devoir utiliser son « permis de tuer » contre l’avis même de M, son supérieur hiérarchique. En effet un couple de ses amis est sauvagement assassiné par le plus puissant trafiquant de drogue de la planète. 007 est bien décidé, entouré de pulpeuses blondes et brunes, à venger la mort de ses amis.

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