[Critique] Moonraker

Moonraker 1979

La saga James Bond est et restera une saga à part au cinéma. Elle suit, comme chacun sait, un agent secret anglais doté d’un flegme et de one-liners à toute épreuve. La saga est la plus longue du cinéma. Le premier, Dr. No a fêté ses 50 ans cette année.

C’est pourquoi, nous allons passer en revue à travers nos critiques, ses 22 films avec en apothéose sa dernière aventure : Skyfall.

Premier film à très gros budget de la saga James Bond et on peut clairement dire que ça se voit. Un peu dans le même style que l’Espion qui m’aimait, le film mise tout sur un spectacle à la limite de la science-fiction. Donc, de même pour ce dernier, sobriété et réalisme zéro. Maintenant ce qui fait de ce film un meilleur Bond que le précédent, c’est qu’il est certainement plus intemporel et moins longuet.

En effet, Moonraker ne traîne pas en longueur et le scénario, bien qu’invraisemblable, est plus abouti. Et chose très agréable : contrairement au précédent opus, les scènes les plus effrayantes, haletantes ou angoissantes du film ne se voient pas être gâchés par de banales et ridicules artifices. Exemple pour la scène de la centrifugeuse qui est superbement jouée, montée et réalisée. Rares sont les frissons pour une scène d’un Bond movie, mais cette scène en procure c’est indéniable. L’idée est bonne et c’est vachement bien foutu, il faut le reconnaître. La mort de Corinne Dufour est aussi une réussite dans le genre. L’espionnage du laboratoire également. Il faudra tout de même déplorer la scène de la gondole à Venise qui est une horreur et la drastique et soudaine rédemption de Requin qui constitue peut-être le plus gros gâchis de la saga. Les quelques secondes où ce dernier fait des signes amicaux à Bond avec un grand et con sourire sont à vomir de ridicule. Mais mis à part ces deux horreurs et la dernière demi-heure du film, le spectateur passera un plutôt bon moment.

Mais le must de cet opus et son pré-générique qui reste l’un des plus spectaculaire de la saga. Aux oubliettes le fait que la doublure de Richard Kiel ait accidentellement montré ses belles dents toutes blanches… car c’est un pré-générique incroyablement haletant. D’ailleurs, il faut admettre que John Barry a fait un excellent travail, la musique colle parfaitement à l’esprit du film. Flight Into Space est magnifique, la chanson titre performed by Shirley Bassey également. A cela s’ajoutent des immenses et beaux décors et des paysages hors-du-commun.

Moonraker n’est peut-être pas le meilleur Bond car on sent beaucoup moins l’espionnage mais cette petite parenthèse n’empêche pas le film d’être bon.

Moonraker 1979

Moonraker surfe sur L’Espion qui m’aimait mais en enlevant les mauvaises choses, la science-fiction marche mieux. Seul la fin et Requin tue le film qui partait pourtant si bien.

Note :

Note-7-10

Moonraker
Réalisé par Lewis Gilbert
Avec Roger Moore, Michael Lionsdale, Lois Chiles, Richard Kiel,…

Date de Sortie: 11 Septembre 1979
Genre: Action, Espionnage, Policier

Synopsis: Une navette spatiale américaine, Moonraker, confiée au gouvernement britannique disparaît soudainement. L’agent 007, James Bond est alors envoyé sur le Nouveau Continent afin d’enquêter mais il découvre vite que le responsable n’est autre que le constructeur de l’engin spatial lui-même, Hugo Drax.

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