[Critique] Pour une poignée de dollars

Pour fêter les cinquante ans de sa sortie en salles, le festival de Cannes a décidé en mai dernier de proposer pour sa clôture une version remasterisée par la cinémathèque de Bologne d’un film culte de Sergio Leone, à savoir « Pour une Poignée de Dollars ». L’œuvre a eu la chance d’être recolorisée, avec une amélioration de la bande-son, pour un résultat remarquable. La différence entre les nouvelles images et la pellicule d’origine est saisissante comme en témoignent les scènes coupées inédites montrées à la fin de la projection.

Présenté par un Quentin Tarantino en grande forme, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le film inspire un tel culte dans le genre du western : avec son thème inoubliable signé Ennio Morricone, son héros énigmatique mais fascinant et sa galerie de vilains, « Pour une Poignée de Dollars » représente la quintessence du western. En moins de deux heures, Leone crée un personnage iconique, auquel le grand Clint Eastwood, décrit par Tarantino comme « the sexiest badass motherfucker ever» prête tout son mystère et son charisme.

On passera sur l’intrigue relativement simple (une ville minée par une lutte entre deux clans), qui est au final secondaire puisqu’elle s’intéresse finalement plus à la manière dont un seul homme arrive à créer le chaos. On pourra reprocher au film quelques petites longueurs et un manque d’enjeux une fois que l’on a compris que notre héros était invincible, mais la mise en scène de Leone, la bande-originale d’Ennio Morricone et l’humour arrivent rapidement à faire de ce « Pour une Poignée de Dollars » un western culte.

Un western devenu ceulte grâce à un superbe Clint Eastwood et à une magnifique bande son. Une référence du cinéma.

Note :


 

Pour une poignée de dollars
Réalisé par Sergio Leone
Avec Clint Eastwood, Gian Maria Volonte, Marianne Koch, Wolfgang Lukschy,…

Date de sortie: 1 mars 1966

Genre: Western

Synopsis: Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d’armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d’alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine. Un étranger, vêtu d’un poncho, arrive à dos de mulet dans cette petite ville et s’immisce entre les deux bandes. Proposant d’abord ses services aux Rojo, l’étranger va très vite tirer profit des deux camps à la fois, à la grande joie du fabricant de cercueils Piripero.

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