[Critique] Magic in the Moonlight

Plus d’un an après la sortie française de Blue Jasmine, et quelques récompenses (meilleure actrice pour Cate Blanchett plus particulièrement) entre temps, voici le nouveau Woody Allen. Dans ce nouveau film de nouvelles têtes pour son casting, mais bien connus du grand public : Colin Firth et Emma Stone. Magic in the Moonlight provoque-t-il une étincelle ?

C’est un film aux attraits burlesques avec de la magie, de la romance, de la voyance et tout cela se passe dans le Sud de la France. C’est donc une histoire plutôt simple d’un homme, Stanley (Colin Firth), connu pour être Wei Ling Soo un illusionniste connu, appelé à démasquer une jeune fille, Sophie (Emma Stone) qui se dit être voyante et qui séjourne chez une riche famille. Très vite Stanley, rationnel et qui connaît toutes les astuces de ce genre d’escroquerie, sera confronté à la clairvoyance de Sophie et commencera à douter de ce qu’il croyait connaître. Évidemment, nous nous doutons de la fin, mais cela n’enlève rien au plaisir de découvrir Magic in the Moonlight.

Et si le film attire, c’est tout d’abord par ces deux têtes d’affiche. Comment ne pas résister à ce duo étonnant que nous offre Allen dans un décors vintage de la riviera ? Nous ne présentons plus d’ailleurs Colin Firth, connu pour être le parfait Darcy mais aussi pour des rôles bien plus sérieux comme celui oscarisé dans Le Discours d’un Roi, et Emma Stone est une star montante depuis La Couleur des Sentiments et son interprétation de Gwen dans The Amazing Spider-Man. Deux acteurs différents et pourtant à l’écran, nous découvrons une réelle alchimie entre les deux. Et même si leurs nombreuses répliques à se renvoyer la balle, forme abusive de marivaudage, peuvent être lassantes, le plaisir de voir Stanley et Sophie faire connaissance et évoluer à l’écran est plus fort.

Et le reste du casting est également plaisant, ils apportent tous à leur façon une touche d’humour. Il y a d’abord Hamish Linklater qui dans le rôle de l’amoureux transi nous fait bien rire, ou encore Jacki Weaver qui n’est pas sans rappeler ces vieilles dames qui s’accrochent à leurs défunts époux. Des acteurs tous différents, parfois un peu trop en retrait, mais qui par leurs apparitions rythment le film.

Magic in the Moonlight est en lui-même très beau. Il bénéficie d’une très jolie photographie, qui nous revoit directement dans les années vingt. Et c’est le talent de Darius Khondji (Midnight in Paris, L’Interprète ou encore Alien, la résurrection) qui a été mis à contribution pour rendre le film si lumineux, à l’instar de ces personnages et de son histoire. Il en est de même pour la musique qui nous entraîne dans cette époque, elle est très entraînante et se cale parfaitement sur le reste. N’oublions pas les costumes, principalement les tenues de Sophie qui mettent la jolie Emma Stone en valeur. Tout cela est un savoureux mélange qui nous en fait presque oublié les quelques longueurs de ce dernier Allen.

Magic in the Moonlight est donc une agréable surprise d’autant par son duo d’acteur que par sa réalisation. Si ce n’est pas le film de l’année, ni celui de la carrière d’Allen, il est à voir ne serait-ce que pour passer un bon moment.

Note :


 

Magic in the Moonlight
Réalisé par Woody Allen
Avec Emma Stone, Colin Firth, Hamish Linklater, Marcia Gay Harden,…

Date de Sortie: 22 octobre 2014
Genre: Comédie

Synopsis: Stanley (Colin Firth) – alias Wei Ling Soo – est un magicien et illusionniste britannique qui vit dans les années 1920 sur la French Rivera. Rationaliste, il est amené par un vieil ami, illusionniste comme lui, sur la Côte d’azur — où il retrouve une vieille tante qu’il aime beaucoup — : il s’agit de démasquer Sophie (Emma Stone), une médium soupçonnée d’arnaquer une riche famille, dont Sophie a séduit l’hériter. Stanley est impressionné par la clairvoyance de Sophie, qui l’amuse d’ailleurs beaucoup, et il finit par être convaincu de son don, au point de le reconnaitre devant la presse. Au moment où sa vieille tante est victime d’un accident, il se laisse même aller à prier. Mais il se ressaisit et finit par démasquer Sophie : elle est effectivement une escroc, dont les résultats proviennent simplement du fait que le vieil ami est en fait un traitre. Mais l’amour — irrationnel — est le plus fort, et Stanley et Sophie tombent dans les bras l’un de l’autre.

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