[Critique] Holy Motors

Pour son dernier film en date, Leos Carax nous livre sa vision du cinéma et de sa propre oeuvre.

C’est un concept radical qui nous est livré : soit on entre directement dans l’histoire, et alors c’est un bonheur de voir Denis Lavant incarner tant de rôles et de nous montrer son fabuleux talent d’acteur. Soit on se fait c*** pendant 1h55 d’une suite de scènes sans intérêts. Bien entendu, je suis dans la seconde catégorie de spectateurs, qui n’a pas su « apprécier à sa juste valeur » l’enchaînement de petites histoires autant variées qu’inutiles.

Je sauverai tout de même la prestation de Denis Lavant,qui est juste superbe dans ce film. Il montre bien tout son talent même si il n’arrive pas à sauver le film à lui tout seul. Variées, les scènes n’ont cependant aucune introduction entre elles, passant du coq à l’âne sous fond d’un seul décor commun, d’une seule transition commune : la limousine. Il y a également de multiples auto-références par le réalisateur, que vous ne verrez que si vous avez déjà vu son travail. Et si vous avez pas aimé ce qu’il a fait auparavant, vous n’aimerez pas son travail actuel.

Cette auto-suffisance nous explique la vision d’un réalisateur qui ne nous montre que ce qu’il fait, laissant sa seule vision du 7eme art remplir l’écran et le reste à l’extérieur. Ni vraiment spectaculaire, ni vraiment simple, ces scènes ne représentent donc qu’une seule appréciation.

Holy Motors pourrait vous plaire à mort, ou vous ennuyer avec tout autant de force. Les 15 premières minutes détermineront votre destin.

Note:

Holy Motors
Réalisé par leos Carax
Avec Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes,…

Date de Sortie: 4 Juillet 2012
Genre: Drame, Fantastique

Synopsis: De l’aube à la nuit, quelques heures dans l’existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille… M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier – mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l’immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l’action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ?

Publications similaires