[Critique] Electric Boogaloo

Si les années 80 ont cartonnés au niveau du cinéma pour ces nombreux films devenues cultes, il y a aussi une autre page du cinéma qu’on appelle tout simplement le nanar. Une des sociétes de production s’était spécialisé malgré elle dans ce genre qui refait carton d’ailleurs actuellement avec les production Asylum. Je vous parle de la Cannon, celle qui a produit entre autres Superman IV, Lifeforce ou encore The Masters of the Universe.

Le réalisateur australien Mark Hartley a décidé de conclure son parcours dans le cinéma du réel par un film sur les plus invraisemblables producteurs que Hollywood ait connus ces dernières décennies : Menahem Golan et Yoram Globus, cousins originaires de Haïfa qui, en 1975, rachetèrent un studio spécialisé dans le porno soft, la Cannon.

Avec leurs visions un peu folle, mais pleine d’entrain et d’amour pour le cinéma, Menahem Golan et Yoram Globus vont devenir petit à petit l’un des géants d’Hollywood avec la Cannon en produisant les films que les gros distributeurs ne voulaient pas miser.

Si leurs méthodes rapides faisaient que la plupart ou presque tout leurs films étaient mauvais voire même pires, les deux israéliens ont réussis par le nombre de films qu’ils produisaient et que parfois les films marchaient. Via Electric Boogaloo, on apprend leurs parcours du bas vers le haut puis vers la banque route de la Cannon. Avec les divers intervenants, acteurs de Dolph Lundgren, Bo Derek, Franco Nero ou Richard Chamberlain, producteurs ou réalisateurs, nous avons droit à la documentation de leurs parcours assez atypique qui est très instructif mais aussi marrant sur les deux personnages qu’il étaient.

Le succès leur avait clairement monté à la tête mais ils avaient par exemple la brillante idée d’engager Chuck Norris ou Charles Branson et même Sylvester Stallone pour Over the Top. On est surpris à la fois par le culot et la folie qui leur ont permis de toucher quelques étoiles.

Un documentaire surprise qui nous permet de voir la folie de la production de la Cannon. Très instructif et marrant.

Note :


 

Electric Boogaloo
Réalisé par Mark Hartley
Avec Dolph Lundgren, Bo Derek, Franco Nero, Chuck Norris, Charles Branson,…

Date de Sortie DVD: 15 janvier 2015
Genre: Documentaire

Synopsis: Mélangeant interviews, nombreux extraits de films et archives, Electric Boogaloo retrace l’histoire de la compagnie de production Cannon dans les années 80, à travers ses nombreuses productions: les plus grands nanars du cinéma, qui ont pris de force la machine Hollywoodienne.
Mark Hartley dresse un portrait sans compromis et savoureux de la Cannon en donnant la parole à près d’une centaine d’intervenants parmi lesquels Dolph Lundgren, Sybil Danning, Charles Bronson, Chuck Norris, Sharon Stone, Tobe Hooper, Franco Nero, Barbet Schroeder ou Luigi Cozzi qui se rappellent avec humour et sincérité de leurs participations à la mythique firme.
Grandeur et décadence de la Cannon et de ses têtes dirigeantes, Golan et Globus, l’aventure unique d’une entreprise ayant changé à jamais l’histoire du cinéma bis.

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