[Critique] De rouille et d’os

Chaque film de Jacques Audiard est un évènement en soi, alors qu’il a présenté la semaine dernière son dernier film, De Rouille et d’Os à la compétition pour Cannes, nous avons posé notre avis… Verdict.

Après sa palme d’or à Cannes, Jacques Audiard y présente son nouveau film pour la compétition. Ce long métrage nous raconte l’histoire de Ali (Matthias Schoenaerts, un tas de muscle brutal qui descend dans le sud avec son fils Sam (Armand Verdure) et qui va rencontrer Stéphanie (Marion Cotillard) dresseuse d’orques qui va subir un accident qui va lui coûter ses deux jambes.

Sujet lourd si il en est, l’ensemble du film est un drame continu qui plonge Ali dans une succession de problèmes et de mésaventures. De son côté, le drame subit par Stéphanie est aussi très impressionnant. Et ces accumulations successives de problèmes a limité mon adhésion au film et à l’émotion qui s’en dégage. Et comme les moments heureux sont vraiment beaucoup trop peu nombreux, je n’ai pas réussi à réellement m’immerger dans ce film qui n’est de toute façon, pas du tout adapté à une identification quelconque.

Cela est d’autant plus étonnant que la technique est bonne. Les plans sont ingénieux pour la plupart et la proximité avec l’action et les personnages est complète. Un peu trop d’ailleurs car le réalisateur a souvent tendance à filmer les têtes de très près, les visages comme les cheveux/nuques. La BO est également assez étonnante avec peu de morceaux qui sortent du lot, sauf celui de Katy Perry qui est clairement mise en avant dans le film et qui est utilisée pour créer une émotion assez peu en rapport avec la chanson.

Le nouvel Audiard est donc un film superbe techniquement, mais qui n’a jamais réussi à déclencher chez moi la moindre émotion ou le moindre attachement. 

Note:


De Rouille et d’Os

Réalisé par Jacques Audiard

Avec Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts,…

Date de Sortie: 16 Mai 2012

Genre: Drame

Synopsis: Ça commence dans le Nord.
Ali se retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. C’est son fils, il le connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. Là-bas, c’est tout de suite mieux, elle les héberge dans le garage de son pavillon, elle s’occupe du petit et il fait beau.
A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone.
Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance. C’est une princesse. Tout les oppose. Stéphanie est dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau. Quand Ali la retrouve, la princesse est tassée dans un fauteuil roulant : elle a perdu ses jambes et pas mal d’illusions.
Il va l’aider simplement, sans compassion, sans pitié. Elle va revivre.

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