TIFF 2023: Summer Qamp, Boil Alert, Songs of Earth | Festivals & Awards

Tout au long du film, le film constitue une excellente vitrine pour les talents visuels prometteurs des réalisateurs Stevie Salas et James Burns. Qu’il s’agisse de passages documentaires, de séquences oniriques avec des effets visuels de rechange ou d’exemples de journalisme sur le terrain et de luttes policières, « Boil Alert » montre que Salas et Burns ont une intuition passionnante en tant que cinéastes. Parfois, les touches peuvent être trop esthétiques – sa nature éthérée à la Terrence Malick peut se glisser dans une bande-annonce de film insistante. Mais les différentes pièces cinématographiques de « Boil Alert » s’intègrent comme une immense courtepointe, et elles sont toujours dédiées au potentiel de l’esprit humain. Aussi frustrantes que soient les atrocités documentées ici, le film palpite encore plus fort de fierté, laissant place à un sentiment d’espoir imbattable.

 » de Margreth OlinChants de la Terre, »produits par Liv Ullman et Wim Wenders, est une chose aux multiples splendeurs : un film amateur digne des cinémas IMAX. Dans un sens micro, il s’agit de la réalisatrice qui filme ses parents âgés, documentant leur amour l’un pour l’autre et les vastes montagnes qui voisinent avec leur maison pittoresque. Mais d’un point de vue macro, avec de nombreux clichés de drones captivants d’une partie montagneuse et immobile de la Norvège appelée Oldedalen, il contemple notre propre relation avec la nature à une époque où le réchauffement climatique accélère le temps. Comme un grand amour, la nature nous façonne ; sans nourrir, cela commence à s’estomper.

Il existe de nombreux plans stupéfiants du directeur de la photographie Lars Erlend Tubaas Øymo du père d’Olin, 82 ans et avec deux bâtons de randonnée à la main, traversant le sommet d’un rocher glacé ou un vaste miroir de glace qui reflète les montagnes à couper le souffle au-dessus. Son père n’est qu’un point dans ces images récurrentes, souvent capturées avec une cinématographie de drone (d’Herman Lersveen) qui survole naturellement des paysages qui semblent trop purs pour ce monde. Entrecoupés de ces passages se trouvent des fragments de l’histoire de la famille d’Olin. «Je suis émerveillé par les histoires que la nature peut raconter», dit son père à un moment donné. Il raconte comment ses ancêtres ont partagé l’amour (un arbre imposant sur lequel un membre de la famille a proposé) et la tragédie (une inondation au début des années 1900 qui a anéanti presque toute la lignée) avec la nature devant laquelle ils se tiennent humblement.

La grandeur de ce documentaire ne peut être niée, même si sa manière méditative d’assembler ses images, ses anecdotes en voix off et ses instincts généraux peuvent parfois le rendre flou. Mais l’optique profondément personnelle qu’offre Olin en fait toujours un document sur la nature sans précédent. Alors que le réchauffement climatique s’inscrit naturellement dans le récit, nous ressentons un sentiment de perte pour la Terre, comme si c’était notre lignée qui allait bientôt disparaître.

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