The Northman Avis critique du film & résumé du film (2022)

Quand Eggers a sorti « The Witch » pour la première fois, sa marque d’horreur a été considérée comme « élevée ». Le cinéaste de la Nouvelle-Angleterre a livré des frayeurs révolutionnaires avec une nouvelle joie diabolique pour le sinistre qui a poussé les possibilités sonores et visuelles de l’angoisse surnaturelle. Avec « The Northman », Eggers utilise une esthétique plus lisse et des émotions plus larges, jouées à plus grande échelle, avec ses intérêts familiers pour l’étrangeté inhérente qui traverse la mythologie ancienne. C’est l’histoire d’Amleth (Alexander Skarsgård), un prince guerrier viking enragé et massif qui cherche à se venger d’un royaume perdu en Scandinavie. Le public moderne connaîtra cette légende par son adaptation anglaise bien connue, « Hamlet », rappelant la détermination incassable d’Amleth, aussi impitoyable que le paysage punitif, de regagner sa couronne usurpée.

Cependant, ce n’est pas le voyage d’un héros prototypique rempli d’un royal fringant. Amleth occupe une ère différente et plus dure de tuer ou d’être tué où aucun honneur plus élevé ne peut arriver à un roi que de mourir par la lame. Son père, le roi Aurvandill (Ethan Hawke), récemment revenu de la guerre, endommagé et blessé, vénère cette réalité en préparant son jeune fils à l’éventualité d’un bain de sang : un rituel charnel se déroulant dans une caverne enfumée d’un autre monde qui implique une invocation mystique au ancêtres dirigés par Heimir le fou (un Willem Dafoe déséquilibré), où Amleth et Aurvandill hurlent et hurlent à quatre pattes comme des loups. Dans le monde de « The Northman », nous ne sommes que des animaux enragés occupant des sacs mous de peau humaine. Les seules obligations que nous ayons sont primordiales : venger son père et défendre sa mère et son royaume. C’est un serment également prêté par sa mère la reine Gudrún (Nicole Kidman) et ignoré par son oncle, l’imposant Fjölnir à barbe noire (Claes Bang), qui, bien sûr, apporte une tragédie à la vie du jeune Amleth en tuant son père, le forçant à rivages lointains où il devient un guerrier amer et musclé.

Une grande partie du film, filmé par Jarin Blaschke et monté par Louise Ford (les collaborateurs d’Eggers sur « The Lighthouse » et « The Witch »), repose sur un flair visuel raffiné, exerçant plus de mouvements de caméra que d’habitude pour le réalisateur. Une séquence vicieuse impliquant Amleth et un groupe de Vikings vêtus de peau, couverts de coiffes en peau d’ours, éditée avec une clarté d’une netteté remarquable par Ford, voit le pack saccager méthodiquement un village pour tuer. Le travelling élaboré qui accompagne la scène, nourrit l’appétit délirant de la caméra pour la chair avec des corps baignés de sang, et les cris machos glaçants émanant d’hommes insatiables. Un plan, rappelant le film anti-guerre « Come and See » d’Elem Klimov, montre une maison en flammes remplie de villageois gémissant comme toile de fond au regard inébranlable d’Amleth dans la caméra. Contrairement au film de Klimov, ce n’est pas l’image d’un garçon horriblement marqué par la guerre. C’est un homme sauvage et provocateur alimenté par le conflit et le gore.

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