The Loneliest Boy in the World Avis critique du film (2022)

Oliver (Max Harwood) n’est pas seulement socialement maladroit. Il a grandi dans un isolement total, protégé du monde par sa mère (Carol Anne Watts), qui lui permet à peine de sortir de leur maison (dont l’extérieur est conventionnel, l’intérieur rose cupcake-glaçage, du sol au plafond). Le désastre s’ensuit lorsque la mère d’Oliver meurt dans un horrible accident, laissant le destin d’Oliver entre les mains d’un travailleur social amer (Ashley Benson) et d’un psychologue encore plus amer (Evan Ross). Ils lui disent qu’à moins qu’il ne se fasse un ami la semaine prochaine, il devra être envoyé dans un asile. Oliver est un garçon naïf, presque comme Brendan Fraser sortant de l’abri anti-bombes dans « Blast from the Past ». Il entreprend de se faire un ami. Il parle avec Chloé (Tallulah Haddon), une nouvelle fille en ville, mais la fait paniquer avec l’histoire de sa vie. Il visite la tombe de sa mère et lui rapporte ce qui se passe dans son feuilleton préféré. Il regarde « Alf » tous les soirs.

Puis la pensée lui vient à l’esprit. Peut-être que s’il déterre des corps récemment enterrés, il pourrait les ramener à la maison en tant que nouveaux « amis » et peut-être qu’alors il n’aura pas à être enfermé. Tout d’abord, il déterre Mitch (Hero Fiennes Tiffin), un enfant décédé dans un accident anormal et décrit lors de ses funérailles comme « l’ami de tout le monde ». Oliver déterre alors Susanne (Susan Wokoma), la petite fille Mel (Zenobia Williams) et l’alcoolique carrousel Frank (Ben Miller de « Bridgerton »), qui viennent tous de mourir dans un accident d’avion. Oliver pose leurs cadavres sur le canapé, les déplace, prend des Polaroids du groupe. Il est très content. Quand il se réveille le lendemain matin, il est choqué de trouver ces quatre personnes mortes debout et se promenant, prenant le petit déjeuner et assumant instantanément les rôles d’une famille nucléaire de style « Happy Days », la famille qu’il n’a jamais eue.

Pourquoi ces inconnus morts-vivants non connectés décident-ils de jouer « Leave It to Beaver » pour un enfant qu’ils ne connaissent même pas ? Pourquoi Susanne, vue pour la première fois dans l’avion sur le point de s’écraser, irritée par le gamin qui lui donne un coup de pied par derrière, revient-elle à la vie en tant que Mme Cleaver, avec un tablier et une poêle remplis de bacon grésillant, réprimandant son « fils » à propos de blasphème ? Lorsque vous devenez un zombie, remontez-vous dans la banlieue des années 1950 ? Vous ne devriez pas poser de questions comme celle-ci à propos d’un film de zombies, mais malheureusement « Le garçon le plus solitaire du monde » laisse trop de temps pour réfléchir. Les zombies qui sortent de la tombe et transforment leur nouvelle vie de mort-vivant en un panorama de style Mayberry est une idée assez amusante (bien que ce que cela a à voir avec les années 1980 soit une supposition), mais on n’en fait pas assez. « Blast from the Past » ne concerne pas les zombies, mais il s’agit de célébrer ce qui pourrait être considéré comme démodé : les joies d’avoir des parents attentifs et attentionnés qui assument des rôles traditionnels et fournissent un filet de sécurité autour de leurs enfants. Mais encore une fois, cette idée intéressante et subversive ne fait que planer sur les bords de « The Loneliest Boy in the World », présente mais jamais explorée.

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