The Girl from Plainville Avis critique du film (2022)

Dans son premier épisode, la série aux commandes de Liz Hannah et Patrick Macmanus (adaptée de la série éponyme de 2017 Écuyer pièce sur le procès) se déroule comme quelque chose d’un mystère de meurtre narratif. Lorsque nous voyons Michelle pour la première fois, la réalisatrice Lisa Chodolenko (« Les enfants vont bien ») n’offre que des indices implicites que quelque chose ne va pas chez elle; elle est un peu trop gentille, trop désireuse de plaire. Elle est toujours prête avec une expression douloureuse et sincère de chagrin pour la mère de Coco, Lynn (Chloë Sevigny), dont le propre chagrin est compliqué par sa propre lutte pour se lier avec lui dans la vie. La propre mère de Michelle est déconcertée par cette implication dans la vie/mort d’une connaissance aussi apparente : « Vous ne connaissez même pas ces gens », lâche-t-elle lors de la première.

Une grande partie de « The Girl From Plainville » tente d’expliquer ce qui motiverait Michelle à conduire le garçon qu’elle aimait à une fin tragique et précoce. Frustrant, nous n’obtenons pas beaucoup de réponses satisfaisantes : Hannah et Macmanus accordent une grande importance à son désir désespéré d’être aimé et adoré, et à son engouement pour les histoires d’amour de jeunes adolescents teintées de mort, que ce soit « Roméo & Juliet » ou « Glee » (cette dernière figure en bonne place dans sa psyché et dans le tissu stylistique de la série). Mais parce que Michelle est une telle énigme, si inconnue même d’elle-même, même ces pinceaux de caractérisation semblent incomplets.

Cela aide, bien sûr, que Michelle soit jouée par Elle Fanning, la reine des filles fantômes, qui apporte au rôle le même doux creux qu’elle avait dans « The Neon Demon » et « The Beguiled », avec une bonne dose de social – intrigue caméléon nécessaire pour Catherine dans « Le Grand ». Elle est perdue, seule, se cachant dans des récits pour donner à sa vie mondaine un but. Dans sa vision du monde obsédée par « Glee », elle se voit comme la Rachel du Finn parti trop tôt de Connor (dont l’acteur, Cory Monteith, est décédé peu de temps avant la dernière saison de la série). On la voit même réciter le monologue de Michele de l’épisode qui traitait mot pour mot du passage de Monteith dans le miroir, se prélassant dans la triste beauté du moment. C’est le genre de performance étonnante que nous attendons de Fanning, même si elle doit travailler pour extraire le pathos de quelqu’un d’aussi exaspérant d’opacité.

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