Sundance 2021: In the Earth, I Was a Simple Man, John and the Hole | Festivals & Awards

Si Wheatley cribble à Tarkovsky, Christopher Makoto Yogi est fortement influencé par d’autres maîtres dans son long métrage «J’étais un homme simple» un drame élégiaque qui fait écho à Apichatpong Weerasethakul et Yasujiro Ozu dans son regard sur les derniers jours de l’homme sur cette Terre. Le directeur de la photographie Eunsoo Cho produit de jolis clichés du paysage hawaïen et Yogi a des choses intéressantes à dire sur le processus de la mort, mais son film est trop souvent languissant lorsqu’il atteint la profondeur. C’est un quasi-échec, une œuvre facile à admirer en termes d’ambition narrative et de savoir-faire compatissant, mais cela prouve encore à quel point ce genre de cinéma sombre peut être difficile à bien réussir.

Masao (Steve Iwamoto) est un Américain d’origine japonaise vivant à Hawaï, où il est relativement éloigné du réseau, retiré de sa famille sur le continent et avec peu de ressources. Il reçoit un diagnostic de mortalité et le film de Yogi se déroule comme une méditation sur la façon dont les fantômes peuvent nous hanter avant même de mourir. L’épouse de Masao (Constance Wu), décédée depuis longtemps, vient à lui comme pour l’accompagner de l’autre côté, et l’histoire de Yogi revient aux événements clés de la vie de l’homme, mais ce n’est pas votre mélodrame de mort typique. À quoi penserons-nous quand nous mourrons? Que ressentirons-nous? Quels visages nous hanteront en dernier?

Yogi voit clairement la mort comme un processus naturel, présentant les derniers jours de Masao comme une sorte de communion lyrique et spirituelle avec toute l’histoire de son milieu. Le film va et vient dans le temps, présentant de longs plans du monde autour de Masao, presque comme s’il retournait à sa forme naturelle. Il y a une profonde empathie dans le travail de Yogi qui est admirable, mais il y a aussi trop souvent un sentiment d’importance personnelle qui donne au film l’impression de serpenter au lieu de trouver un sens plus profond. Il faut un calibrage fin de tonalité pour faire un film comme ce registre comme plus qu’une expérience de style. Il y a de la poésie ici, mais il y a aussi de longues sections qui semblent creuses.

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