Smoking Causes Coughing Avis critique du film (2023)

Si vous regardez « Fumer provoque la toux », il y a de fortes chances que vous sachiez que Dupieux est le gars qui a réalisé « Rubber », la bizarrerie de 2010 sur un pneu de voiture meurtrier et sensible. Depuis lors, Dupieux a produit un ensemble d’œuvres reconnaissables, dont « Deerskin », sur une veste en peau de daim possédée, et « Mandibles », qui concerne deux types et une mouche géante. Dupieux faisait de la musique électronique trop précieuse comme Mr. Oizo. Maintenant, il fait des films comme « Smoking Causes Coughing », qui est étrange et détendu d’une manière qui est devenue authentique pour le cinéaste.

Vous pourriez encore tomber sur « Fumer fait tousser » sans aucune connaissance ou intérêt pour Dupieux ou son humour post-Théâtre de l’absurde. Peut-être que vous aimez les super-héros ou l’humour surréaliste et discret. Dans tous les cas, pour profiter de « Smoking Causes Coughing », vous devez vous tromper périodiquement en vous faisant croire que c’est un film plus sensé qu’il ne l’est, malgré de nombreuses preuves du contraire.

Pour commencer, les Tobacco Force ne sont pas des super-héros pro-fumeurs. Au lieu de cela, ils conseillent aux enfants de ne jamais prendre l’habitude, même si leurs superpuissances portent le nom de divers éléments trouvés dans les cigarettes, comme la nicotine (Anais Demoustier) et l’ammoniac (Oulaya Amamra). Au début du film, le Tobacco Force donne à Tortusse un cancer, ce qui le fait exploser au ralenti ; une grêle de sang et de tripes recouvre tout, en particulier la Tobacco Force, mais aussi une famille de passants civils. Nos héros se font arroser par Norbert (exprimé par Ferdinand Canaud), un petit robot qui ressemble au robot d’anniversaire de Paulie dans « Rocky IV ». Et puis leur patron rongeur, Didier (l’humoriste Alain Chabat), donne des ordres à l’équipe via des appels vidéo téléphoniques qu’il initie depuis sa chambre. Le rat bave de limon vert chaque fois qu’il parle, mais il est sexuellement irrésistible d’une manière ou d’une autre.

Il n’y a pas de véritable développement de personnage, d’intrigue ou de thème dans « Fumer provoque la toux ». Il y a cependant diverses scènes où les personnages s’arrêtent en pleine réflexion pour raconter une histoire amusante qui vient à l’esprit. Dans une scène, qui devient plusieurs vignettes, des histoires de feu de camp sont échangées, d’abord entre les membres de Tobacco Force, puis à un moment donné par Josette (Thémis Terrier-Thiebaux), une petite fille qui se promène.

Au fil du temps, les cinéastes s’appuient de moins en moins sur leur accroche narrative déjà fragile. Les histoires et les conteurs du film se marchent constamment sur les pieds, et la blague principale ne change jamais vraiment, malgré quelques variations amusantes : il n’y a aucun moyen de planifier l’avenir si personne n’est responsable de quoi que ce soit. Ce brin de vanité est peut-être aussi assez accommodant pour récompenser les fans de Dupieux.

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