Satanic Hispanics Avis critique du film (2023)
Chacun des courts métrages présentés dans « Satanic Hispanics » semble s’étendre bien au-delà de ses limites conceptuelles, même le segment enveloppant pulpeux mais par ailleurs banal. Le randonneur titulaire de « Le Voyageur » est joué par la star de « Napoléon Dynamite » Efren Ramirez. Ramirez siffle et gémit à tous les bons moments alors qu’il avertit deux flics américains sceptiques (Sonya Eddy et Greg Grunberg) de se préparer à l’arrivée de San La Muerte (Sainte Mort), un spectre paraguayen vengeur.
Le personnage de Ramirez enfile l’aiguille de son histoire avec quatre vignettes autrement sans rapport. Sa performance lasse du monde ne parvient toujours pas à ajouter une tension assez divertissante à ce matériau sciemment léger, dont la plaisanterie principale semble être à quel point il est drôle de suivre les mouvements, mais cette fois avec des personnages Latinx fatigués. Le schtick de Ramirez s’use également rapidement, étant donné la fréquence à laquelle il doit avertir les flics mal avisés qu’il n’a pas le temps ; il a déjà parlé de San La Muerte, vous devez donc lui faire confiance. D’accord mais pourquoi?
Les meilleurs segments des « Hispaniques sataniques » ont plus de qualités remarquables qu’un sens clair du but ou de l’ingéniosité. Dans « Nahuales », la réalisatrice Gigi Saul Guerrero (« Bingo Hell ») et les co-scénaristes Shadan Saul et Raynor Shima partent d’une excellente prémisse : De la Cruz (Ari Gallegos), un collaborateur de la CIA, est capturé et torturé par l’animal. Nahuales », un groupe d’hommes-animaux mexicains. Le reste du segment ressemble à un échauffement pour ce qui pourrait éventuellement devenir plus qu’une simple vitrine de maquillage d’horreur folk cool.
La même chose est fondamentalement vraie pour « También Lo Vi », une histoire de fantômes atmosphérique sur Gustavo (Demian Salomon), un solitaire obsédé par le Rubik’s Cube qui ouvre accidentellement une porte vers l’au-delà dans son immeuble éclairé par l’ambiance. Une hantise étrange et seulement en partie sensée s’ensuit, suivie d’une finale anti-climatique qui n’est charmante que si sa familiarité ne vous dérange pas.
Pour être juste, c’est est C’est agréable de voir une talentueuse équipe d’effets de maquillage montrer leurs dons dégoûtants, et la performance trépidante de Salomon convient parfaitement à son personnage. J’attends également avec encore plus d’impatience le prochain long métrage du scénariste et réalisateur argentin Demian Rugna (« Terrified »), qui exigera sans doute davantage du talentueux cinéaste.