Redemption-Day-Critique

Redemption Day : Avis critique du film et résumé du film (2021)

Le calendrier indique que nous sommes en janvier, ce qui veut dire que nous sommes dans un état lamentable, tout comme le film Redemption Day.

Redemption Day : un premier long métrage critiquable

Ce prétendu thriller d’action offre de l’action maladroite et pas de véritables sensations fortes. Le premier long métrage du réalisateur et co-scénariste Hicham Hajji dispose d’une distribution impressionnante, mais il place ces acteurs dans des rôles à peine dessinés. Les dialogues sont maladroits, et les valeurs de production sont si incohérentes qu’elles semblent souvent ridiculement bon marché.

Des éléments déconcertants et caricaturaux

Mais l’élément le plus déconcertant est peut-être la façon superficielle et rétrograde de Hajji, originaire du Maroc, de dépeindre les terroristes islamiques dans le complot d’enlèvement du film. Ils sont caricaturaux dans leur méchanceté et trop simplistes dans leur comportement et leurs exigences.

On pourrait penser que Hajji aurait pu être intéressé par le fait de dresser une représentation plus nuancée des complexités qui existent dans la région; au lieu de cela, lui et les co-scénaristes Sam Chouia et Lemore Syvan offrent seulement quelques commentaires génériques la signification du pétrole ainsi que quelques conversations superficielles entre diplomates américains opportunistes.

Redemption Day : résumé du film

Une jolie femme américaine est retenue captive pour une rançon de 10 millions de dollars. Seul son mari « badass », un capitaine décoré de la marine américain, peut la sauver, mais il doit affronter ses regrets et ses démons dans ce processus de sauvetage. C’est une prémisse banale, racontée sans inspiration, avec un récit terne et trop long et une bande son musicale de plus en plus insistante afin de parer à l’absence de drame réel.

Un acteur inexploité qui aurait pu faire la différence : Gary Dourdan

La seule chose qui rend Redemption Day regardable à tous les niveaux est la présence de Gary Dourdan dans le rôle de Brad Paxton. L’acteur de longue date de CSI: Crime Scene Investigation obtient une rare occasion de jouer un rôle principal, mais son jeu habituellement convaincant à l’écran est malheureusement au service d’un personnage à peine présent. Il rumine et montre ses muscles, et vous donne le sentiment qu’il essaie d’insuffler à sa performance le genre de profondeur qui n’est tout simplement pas présente au scénario. On dirait une version bon marché d’un Liam Neeson en fin de carrière dans un film d’action, et encore, il faudrait pout cela que le film soit bon, ne serait-ce qu’un tant soit peu.

La tourmente de Brad

Nous savons que Brad est tourmenté, cependant, après un long flash-back au début du film. Une mission de protection du transport de fournitures médicales à travers le désert syrien est attaquée et tourne terriblement mal. Le souvenir de cette embuscade le hante et le réveille au milieu de la nuit, et le soutien de sa tendre épouse, Kate (Serinda Swan), ne suffisent à le réconforter. Il en va de même pour les entraînements de boxe et les discussions tendres avec son père, joué par un Ernie Hudson sous-utilisé.

Mais ensuite, Kate, une archéologue, se rend de New York au Maroc pour enquêter sur la découverte d’une ville souterraine – et est rapidement kidnappée quelques minutes après son arrivée sur le site de fouille, soi-disant pour avoir pénétré en Algérie par accident.

Redemption Day : ringard et interminable

Lorsqu’il apprend que sa femme a été enlevée, Brad entre en action, ce qui lui donne l’occasion de racheter le titre du film… peut-être ? Dans le film, il n’a pas pu sauver un de ses compagnons d’armes, mais il peut sauver sa femme, ce qui l’aidera à dormir la nuit ?

La logique est floue, mais c’est ce à quoi nous devons nous accrocher alors que Redemption Day touche à sa fin. En cours de route, nous sommes soumis à des plans aériens interminables de caravanes, de véhicules et à plusieurs fusillades. En parlant de fusillades, l’une est mise en scène et filmée d’une manière tellement ringarde qu’on a l’impression que le personnage a glissé et est tombé plutôt que de prendre une balle dans la tête.

Des personnages tout bonnement ridicules

Nous voyons également des personnages obscurs ayant des conversations intrigantes, notamment Andy Garcia dans le rôle de l’ambassadeur américain au Maroc, Martin Donovan dans celui d’un autre diplomate sournois, et un personnage anonyme que l’on peut décrire comme le colonel Sanders, s’il avait décidé de devenir acteur au lieu de vendre du poulet frit. (Littéralement, le mec a un costume blanc, une barbichette et un bâton de marche et un accent comique du Sud. C’est comme s’il s’était trompé de film après avoir bu un jus de menthe de trop sur la véranda).

Des moments involontairement hilarant

Mais ce n’est pas le seul moment involontairement hilarant de Redemption Day. Il y a aussi la conférence téléphonique qui se déroule dans la salle exiguë et mal éclairée de la Maison Blanche, où le président des États-Unis en bois (Jay Footlik) dit des choses ineptes comme

« Apportez-moi toutes les options tactiques. »

Pendant ce temps, de retour en Afrique du Nord, le principal kidnappeur (Samy Naceri) hurle à Kate en français et en anglais, mal doublés.

Conclusion sur Redemption Day

Il n’y a jamais de doute quant à la tournure que prendra cette crise, ni de suspense ou de substance. Il n’y a que Dourdan dans une série de T-shirts et de débardeurs moulants, sauvant le monde des terroristes dans un film encore moins bienvenu qu’il ne l’aurait été dans des circonstances ordinaires. A regarder absolument au second degré si vous vous ne voulez pas vous endormir avant la fin. Mieux vaut rire d’un tel navet que de se lamenter de son insipidité.

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