Pray Away Avis critique du film & résumé du film (2021)

La réalisatrice Kristen Stolakis dresse le portrait d’une poignée de personnes qui ont vécu ce voyage horrible et traumatisant et ont agi en tant que défenseurs pour rendre les gens « ex-gays ». John était une figure publique majeure de la conversion homosexuelle – il est même apparu sur Semaine d’actualités avec sa femme Anne, une ex-lesbienne – et révèle ici à quel point c’était un mensonge, y compris comment il ne pouvait admettre aucune lutte en cours une fois que les projecteurs étaient braqués sur lui. Tout était une question de mensonge, et des gens comme John avaient leur vie publique et leurs discours construits à partir de leurs prétendus exploits contre leur homosexualité. Pendant ce temps, Michael parle avec grand regret de la création d’Exodus, la première organisation de conversion gay à la fin des années 1970, et du succès qu’elle a eu. C’est tellement triste de voir un pamphlet pour Exodus, avec ses rangées et ses rangées de jeunes hommes et femmes souriants, la photo placée au-dessus de la devise « Rejoignez le mouvement ! »

« Pray Away » se concentre également sur l’histoire de Julie, qui est devenue une sorte de conférencière en tant que jeune femme, avec ses histoires sur le fait d’avoir été éloignée de ses sentiments d’origine en tant que lesbienne. Elle n’a pas perdu la foi après avoir abandonné la toxicité de ses anciens dirigeants. Serrant la main de son fiancé, elle est vue dans B-roll se préparant pour un mariage qui aurait été impensable auparavant.

Stolakis saute entre les nombreuses histoires de la vie dans cette tragédie avec peu d’attention et les laisse de côté. « Pray Away » est exactement le genre de documentaire qu’il semble être depuis le début, et cela fait partie du problème décevant, même s’il clarifie les détails poignants à l’intérieur. Enduit d’une partition qui rend la tristesse de chaque passage sans équivoque, « Pray Away » réduit son objectif à être simplement informatif; il est trop plat sur le plan artistique pour avoir les pics émotionnels qui donneraient à son propre message autrement vital une certaine dynamique, ou le rendraient plus percutant au-delà de son sujet même. La nuance vient principalement ici de l’empathie qu’il demande au public d’accepter les anciens messagers, en partie parce que le documentaire ne va pas les interpeller au-delà de leur faire rappeler leur douleur.

Il y a un contexte plus large à cette histoire de personnes forcées d’obéir et transformées en dispositifs de relations publiques pour des causes vacantes, celles qui prêchent le jugement et se nourrissent de la haine de soi. Ces institutions veulent le pouvoir sur les âmes des souffrants, et aussi sur leurs voix. Stolakis examine un peu plus la façon dont ces expériences individuelles font partie d’une suprématie conservatrice plus large qui affecte la politique et les circonscriptions, mais il semble que cela aurait pu être un objectif plus large sans perdre le point sur la nocivité de la thérapie de conversion gay.

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