Paris, 13th District Avis critique du film (2022)

Connu sous le nom de « Les Olympiades » en France, le film d’Audiard se déroule dans les gratte-ciel des Olympiades, une communauté de bâtiments que le réalisateur aime encadrer dans son magnifique noir et blanc – l’idée étant que nous ne faisons qu’entrevoir une poignée d’histoires dans cette partie de Paris, et chacune de ces fenêtres éclairées pouvait se défendre. Il commence par une Émilie (Lucie Zhang) nue, allongée sur un canapé la nuit en train de faire du karaoké, remplissant le temps d’être une jeune femme seule. L’histoire commence vraiment quand Émilie lance une annonce pour un nouveau colocataire et qu’une jeune enseignante nommée Camille (Makita Samba) répond. Elle le rebute au début, présumant que Camille était une femme simplement par son nom, mais la tension sexuelle est immédiate, et elle cède. Ils s’amusent avant même qu’il n’emménage. Bien sûr, être colocataire et amant vient avec problèmes inhérents, surtout quand il est clair qu’Émilie prend tout cela un peu plus au sérieux que Camille.

Peut-être en combinant plusieurs histoires de Tomine en un seul scénario, « Paris, 13e District » donne presque l’impression que ça va être une véritable anthologie épisodique après que l’histoire d’Émilie & Camille cède la place à l’introduction de Nora (la phénoménale Noémie Merlant), une étudiante qui se retrouve dans un cauchemar social lorsqu’elle est prise pour une cam girl nommée Amber Doux (Jehnny Beth). Ses camarades de classe lancent des insultes sexuellement abusives à Nora, et la jeune femme décide de contacter Amber pour discuter du problème, menant à une relation unique. Bien entendu, Nora croisera également la route de Camille. C’est ce genre de film.

Audiard est revigoré par ces jeunes gens dynamiques et magnifiques, livrant l’un des films les plus sexuellement actifs depuis des années, même pour les Français. Et son casting travaille sans crainte à travers les moments et les émotions les plus intimes de leurs personnages, menant à un film qui n’est pas autant voyeuriste qu’authentique. Tous ses interprètes disparaissent dans leurs rôles, mais le MVP est la star de « Portrait of a Lady on Fire » Merlant, qui vend ce qui aurait pu être une sous-intrigue largement loufoque d’une comédie romantique de Garry Marshall d’une manière crédible. C’est une interprète fascinante, capable de transmettre les multiples émotions conflictuelles qui peuvent survenir dans une relation sans se sentir forcée.

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