Nandor Fodor and the Talking Mongoose Avis critique du film (2023)
Simon Pegg incarne un véritable expert en parapsychologie, l’Autrichien-Américain Nandor Fodor, avec Minnie Driver comme assistante de longue date, Anne. On le voit d’abord interviewé sur la question centrale du film (et peut-être de la vie) : qu’est-ce que la réalité ? Il dit qu’il aperçoit un homme barbu dans un coin de la pièce. Le journaliste et le caméraman ne le peuvent pas. Nous ne le pouvons pas non plus – jusqu’à ce que, pendant une milliseconde, nous le puissions. Fodor est-il provocateur pour faire valoir un point ? Ou le scénariste/réalisateur Adam Sigal ? La base de la réalité est-elle une vérité et une logique universellement observables ? Ou bien, n’est-il pas vrai que la plupart des gens croient en quelque chose qui n’est ni l’un ni l’autre, d’une puissance supérieure à l’idée de chance en passant par tout ce qui nous fait décider qu’une personne est particulièrement adaptée comme âme sœur à n’importe quelle théorie du complot qui devient virale en ligne ?
Fodor reçoit de nombreuses demandes d’aide de la part de personnes qui croient avoir vécu des expériences paranormales. Un seul retient son attention car il vient d’un autre scientifique éminent, le Dr Harry Price (Christopher Lloyd, sa voix creuse et haletante convient parfaitement au scientifique qui trouve toutes ses hypothèses remises en question). Price décrit une créature connue sous le nom de Gef (prononcer Jeff), qui vit avec la famille Irving, des agriculteurs aisés. En entendant Price, résolument empirique, suggérer que cette créature pourrait être réelle, Fodor décide de constater par lui-même. Lorsque Price le traite de sceptique, Fodor hésite. Mais Price le compare au magicien et démystificateur moyen Houdini. « Vous enquêtez sur des phénomènes surnaturels sous couvert de comprendre pourquoi les humains projettent ces fantasmes dans la réalité, pourquoi ils sont incapables d’abandonner ces illusions, comme vous les appelez. » Fodor ne s’oppose pas au terme « délires » et dit à Anne, après avoir lu le journal détaillé de M. Irving : « Il rivalise avec les Mille et Une Nuits pour les invraisemblances fantastiques qu’il contient. »
M. Irving vient à leur rencontre, et il est si génial et si concret dans la description de la créature qu’il fait paraître Gef presque aussi ordinaire que les chiens. Fodor est certain que cela ne peut pas être réel malgré de nombreux témoins locaux. Il est soulagé que l’employé d’Irving, Errol (Gary Beadle), ne croit pas que Gef existe. La preuve la plus convaincante qu’il s’agit d’un canular est la fille d’Irving, une ventriloque reconnue. Mais alors, quelque chose se passe tellement en dehors de la compréhension de la réalité de Fodor qu’il est profondément ébranlé. Anne, qui observe l’expertise de la fille en ventriloquie, est prête à envisager la possibilité d’une mangouste qui parle et comprend la conversation humaine et aurait peut-être mémorisé un poème de Yeats avant sa publication. Nous entendons la voix de Gef, et elle est exceptionnellement bien choisie : l’écrivain Neil Gaiman.