Morris From America Avis critique du film (2022)

« Morris from America » ​​est centré sur le personnage principal (le nouveau venu Markees Christmas) et son père célibataire, Chris (Craig Robinson) alors qu’ils tentent de rester ensemble sur le terrain isolant de Heidelberg. Ils trouvent une routine confortable – acheter des glaces, se disputer sur le hip-hop, ignorer le lourd souvenir de la mère décédée de Morris qui plane en marge de leur vie. Mais leur relation solide ne suffit pas à satisfaire pleinement leur désir de connexion et de communauté. C’est ici que le film trouve vraiment son terrain le plus intéressant en abordant la façon dont la solitude nous façonne.

« Je n’ai pas besoin d’amis », déclare Morris dès le début.

« Tout le monde a besoin d’amis », assure son professeur de langue Inka (Carla Juri).

Morris n’a pas beaucoup d’options quand il s’agit d’amis et son séjour dans un centre jeunesse local ne fait que le rendre plus clair. Morris et les enfants qui l’entourent sont une étude de contrastes. Ce sont des blondes et des rousses minces sans aucun sérieux. Ils lui jettent des surnoms insultants comme « Big Mac » et « Kobe Bryant » pour lui rappeler sa place dans leur monde. C’est un hip-hop potelé à la peau foncée. Mais il finit par trouver ce qui se rapproche le plus de l’amitié chez Katrin (Lina Keller), âgée de 15 ans, une fille séduisante qui feint la féminité à travers le mélange habituel de rébellion adolescente.

« Morris d’Amérique » montre à quel point même des différences d’âge mineures à l’adolescence ressemblent à des vies. Même avant que son copain DJ et motocycliste n’entre en scène, il est clair que Morris n’a aucune chance et Katrin ne fait que le taquiner. Mais cela ne fait que l’enhardir davantage. Il y a un charme décontracté à regarder leur amitié se développer. Christmas et Keller ont une chimie qui semble authentique au genre de béguin non partagé entre eux. Mais Katrin n’est pas soulagé du racisme auquel Morris est confronté ailleurs; si quoi que ce soit, elle le pousse à la surface. Elle est un peu trop curieuse de sa noirceur, posant des questions sur son amour du rap, si les Noirs savent danser, et sa « grosse bite noire » dans une scène particulièrement grinçante. La performance de Noël élève des moments comme ceux-ci alors qu’il affiche un mélange de confusion, de désir et d’embarras. Il trouve des notes que le scénario et la réalisation semblent contourner, attirant l’attention sur la façon dont la solitude du personnage et sa déconnexion de la culture qui l’entoure le conduisent à trouver de faibles approximations de ce à quoi il aspire vraiment. Bien que parfois même lui ne puisse pas réparer une scène plutôt erronée impliquant un oreiller, le pull de Katrin et une chanson explicite de Miguel.

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