Melancholia

Melancholia
Réalisé par Lars Von Trier
Avec John Hurt, Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg,…

Date de Sortie: 10 Août 2011
Genre: Science-Fiction, Drame

Synopsis: À l’occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre…

Critique: Après Terrence Malick qui anéantissent les spectateurs et la vie dans The Tree of Life, au tour de Lars Von Trier, de nous envoyer une planète dans la face.

C’est l’unanimité, le film entre directement au panthéon pour beaucoup. Pour ma part, je n’adhère pas: Le scénario n’est pas assez développé à mon goût pour un réalisateur de son talent puis les personnages sont bâclés ou donne au moins l’impression. Von Trier nous présente une fille perdue qui n’a que cette propriété (qualité pour Trier). Le reste du monde ne la comprend pas et s’égare. On a aussi des personnages-décor: ça fonctionne à peu près avec le père, c’est une catastrophe avec le patron et son sbire. De la fin du mariage jusqu’à la fin du film, on ne fait qu’attendre la trajectoire de la planète: percutera la terre ou pas, ou: les images du début du film sont des délires de Dunst ou pas? Dans cette deuxième partie, je me suis profondément ennuyé.

Mais Kirsten Dunst mérite tout de même sa récompense d’interprétation féminine à Cannes cette année, les autres acteurs ne sont pas mauvais mais gère le minimum et ça n’aide pas du tout pour le scénario et ainsi remonter la côte du film à mes yeux.

Donc, une heure sans grandes idées cinématographiques, sans grande morale à en tirer, mais pas désagréable à regarder. La deuxième partie s’intéresse vaguement à la collision entre les deux planètes, ce qui en fait un curieux film anti-Emmerich (pas de destruction, unité de lieu, personnages non-caricaturaux…), mais… long, très long… ce qui aurait pu être montré en vingt minutes prend une heure, et je pense vraiment que le film aurait pu être réussi sur 90 minutes.

Je me demande si, pour Trier, ce n’est pas une façon de masquer le manque de fluidité de certaines scène. Je le soupçonne d’être obsédé par sa démonstration et d’en finir par préférer de faire réaliste par un jeu de caméra plutôt que par un un jeu d’acteurs.  J’ai largement préféré Les Idiots où la critique morale vise juste et subtilement: n’est pas rebelle celui qui ne s’expose pas vraiment et qui maintient son pouvoir. Lars Von Trier n’a malheureusement jamais su faire court, et pense visiblement qu’allonger ses films les rend plus auteuristes…

Beaucoup aimeront Melancholia mais n’a pas été mon cas, je vous dis quand même d’aller le voir histoire de voir faire votre propre opinion.

10/20

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