Knock at the Cabin Avis critique du film (2023)

Leonard et ses amis sont-ils sur quelque chose, ou tout cela est-il une coïncidence ? Est-ce de la manipulation ? Il n’y a peut-être pas de force plus puissante sur cette terre que la croyance. Cela peut être un outil qui construit des communautés ou une arme qui détruit des vies ; un film comme « Knock at the Cabin » doit se tortiller dans cette incertitude magnanime de croyance, et à la place, il ne fait que s’asseoir et l’admire. C’est comme présenter les dévots de QAnon et les gens qui pensent que la Terre est plate comme ayant peut-être raison, pour le bien des deux côtés. Shyamalan ne se moque pas d’un peuple divisé (comme « Nous » de Jordan Peele, qui résonne dans les bois de ce film), mais attise paresseusement la peur du complot.

Revenons à nous, bien conscients que nos cerveaux collectifs sont brisés, en attendant un point plus large : nous sommes coincés avec un film frustrant et sérieux qui s’agenouille devant son zèle mais qui souligne aussi continuellement pourquoi Leonard et les autres sèmeraient le scepticisme. Le script distribue soigneusement des informations sur tout le monde pour jouer avec les coïncidences et les hasards, mais c’est plus émouvant, moins constructif. Shyamalan n’a pas la nuance pour gérer cette idée, comme confirmé lorsque sa tournure attendue survient quelques minutes avant la fin.

Même avec ces armes tranchantes, ces motivations bizarres et tout ce truc d’apocalypse, « Knock at the Cabin » manque d’un élément clé délicat. Non pas que le film ait besoin de gore, mais la menace de violence dans ce scénario immédiat est spécifiquement engourdie par les plans de coupe; pour une histoire basée sur la capacité humaine à reconnaître la valeur de la vie d’autrui, il n’y a tout simplement pas la terreur qui pourrait créer certains de ses enjeux émotionnels. L’absence de celui-ci est profondément ressentie une fois qu’il devient évident de quels monstres ce film est et ne traite pas, tout en montrant comment ces personnes sont motivées par quelque chose qui les oblige à faire des choses horribles. Au lieu de cela, « Knock at the Cabin » crée un anticlimax après l’autre.

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