Fantasia 2022: Polaris, The Elderly, All Jacked Up and Full of Worms | Festivals & Awards

C’est frustrant de voir à quel point « The Elderly » devient si déséquilibré – ses compositions visuelles sont si frappantes partout, mais son intrigue troque le sinistre pour l’évident. J’ai adoré un plan d’établissement récurrent qui faisait écho à la chute soudaine de grand-mère, avec la caméra regardant le ciel puis claquant au sol d’un certain endroit, créant un sentiment de cette tragédie persistante. Ils utilisent l’appareil photo avec une grande concentration émotionnelle illustrative. Mais leur utilisation exagérée et ennuyeuse du son – à la fois des cordes orchestrales pleurnichantes et des sauts effrayants trop zélés, très forts lors de leur première à Fantasia – trahit cette confiance.

L’histoire elle-même s’effondre comme tout devrait décoller; les enjeux émotionnels sont clairs sur le fait que le fils ne veut pas mettre le père à la maison malgré le comportement étrange de papa et les choses étranges qu’il trouve écrites sur les murs de l’appartement de papa, mais ne sont pas ressentis par une narration aussi répétitive. « The Elderly » traîne et traîne ensuite jusqu’à ce qu’il parvienne à une conclusion, ou une réponse, qui devrait être dérangeante mais équivaut à un haussement d’épaules.

Alex Phillips’ « Tous survoltés et pleins de vers » réussit à être l’un des films les plus polarisants que vous puissiez trouver dans n’importe quel festival, ayant été conçu comme un voyage de drogue de bout en bout. Chacun a sa propre expérience avec les hallucinogènes – le film fait écho à cela avec une comédie d’ensemble noueuse où les vers sont le mot. Les personnages crasseux reniflent et mangent des vers, davantage pour inspirer des séquences en roue libre qui tournent autour des concepts d’amour, de parentalité, de grossesse, de violence, etc., sans que cela signifie grand-chose.

J’ai été tantôt bousculée, tantôt amusée, tantôt éreintée par cette sale histoire qui a tendance à devenir un peu trop mignonne, surtout quand il s’agit de larges beats comiques (marche au ralenti après une expérience de drogue, tout droit sortie des trucs de l’époque d’Apatow). Mais chaque acteur ici essaie de vendre ce sur quoi ce film se moque, que ce soit le père en herbe qui a une poupée avec un trait de visage dérangeant, les deux personnes maquillées de clown qui sont présentées en train de faire l’amour sur une poubelle, ou le une travailleuse du sexe qui introduit les vers dans un cours d’événements sciemment charabia. Les personnages s’avèrent plus mémorables que les choses absurdes aléatoires qu’ils lâchent, apparemment pour l’amour du hasard.

Publications similaires