[Critique] Pompoko

Pompoko 1994Avec « Pompoko », le Studio Ghibli nous livre une œuvre simple mais efficace. Graphismes basiques, musique sans saveur, scénario faiblard… et pourtant on se fend la poire. Verdict…

Les enfants de la télé qui ont goûté, dans les années 80, aux « Ranma 1/2″, Le collège fou fou fou » et autres réjouissances du même genre, apprécieront l’humour développé dans « Pompoko ». Les tanuki passent leur temps à faire les cons, fumant des pétards tout en jouant au babyfoot, bouffant comme des gorets, bref ils sont super attachants. Seules les faiblesses du dernier tiers empêchent de lui attribuer la note maximale. Au final, une question légitime se pose : quid de la comparaison avec « Mononoke », sorti trois ans plus tard avec une thématique similaire ? Rien à voir. Si « Pompoko » joue sur le registre de l’humour, « Mononoke » surfe sur la vague de la poésie et du mystique. Avantage au second tout de même.

Une fable écolo de plus à mettre à l’actif de l’animation japonaise. Takahata nous entraine dans un univers imaginaire merveilleux mais ancré dans la réalité. Il donne vie à des créatures drôles et sympathiques confrontées à des évènements dramatiques (causés, une fois de plus, par les hommes et l’industrialisation).

Pompoko 1994

Une œuvre particulièrement originale, qui vaut le détour rien que pour le dépaysement culturel. Le réalisateur nous embarque dans ce qui semble être une inspiration forte des contes et légendes japonaises. C’est un vrai plaisir de découvrir les Tanukis, créatures transformistes qui vont se battre contre les humains pour la protection de leur foyer. Un film pour petits et grands à découvrir avec la plus grande attention notamment en cette faste période écologiste !

Note:

Note-8-10

Pompoko

Pompoko

Réalisé par Isao Takahata

Avec les voix de Makoto Monomura, Yuriko Ishida,…

Date de Sortie: 16 Juillet 1994 (Japon)

Genre: Animation

Synopsis: Jusqu’au milieu du XXe siècle, les tanukis, emprunts d’habitudes frivoles, partageaient aisément leur espace vital avec les paysans. Leur existence était douce et paisible.
Mais le gouvernement amorce la construction de la ville nouvelle de Tama. On commence à détruire fermes et forêts. Leur habitat devenu trop étroit, les tanukis jadis prospères et pacifistes se font la guerre, l’enjeu étant de conserver son bout de territoire. Efforts dérisoires car la forêt continue de disparaître…
Les humains, avec qui ils ont appris à cohabiter, font preuve d’un expansionnisme inexpliqué. Les chefs de clans coordonnent la riposte. Un plan est établi sur cinq ans : le temps pour les animaux d’étudier les humains et de réveiller leur pouvoir de transformation. Il va falloir tenter d’effrayer les humains en évoquant peurs et superstitions. Les solutions les plus farfelues sont expérimentées…

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