[Critique] La Belle et la Bête (2014)

Lorsque Christophe Gans, réalisateur du Pacte des Loups et de Silent Hill annonce qu’il va adapter le conte La Belle et la Bête, il y a de quoi être sceptique. La volonté du réalisateur est pourtant assez simple : proposer un film qui puisse réunir toute la famille, estimant le cinéma trop segmenté aujourd’hui.

Une nouvelle vision d’un conte qui a déjà vu son adaptation deux fois portée sur grand écran, à travers le film de Cocteau et à travers l’animation des Studios Disney… Un résultat qui arrive à faire oublier ses prédécesseurs?

Le premier point à évoquer est sans aucun doute la photographie du film. C’est dans ce cas précis ou le mot « photographie » semble le plus adapté au cinéma. Tous les plans sont d’une richesse incroyable et avec une gestion des couleurs et de l’espace telle que tout le long du film, on a l’impression de voir le travail d’un photographe professionnel. Une véritable pépite visuelle que l’on est pas habitué à voir, encore moins dans des films français.

Parlons maintenant du contenu même du film : son histoire, ses choix. Et bien l’histoire semble être bien traitée. L’humanité derrière la Bête est abordée d’une façon différente qu’a pu le faire Disney et la vie du château a aussi sa propre âme. Cependant, force est de constater que le rythme du film n’est pas forcément exploité de façon optimale. La déclaration de Belle semble venir de nulle part puisque la relation entre les deux protagonistes évolue de manière anormale. L’invasion du château est incroyablement épique mais arrive malheureusement bien tard pour rattraper certains passages parfois ennuyeux.

Le casting est inégal. Certains acteurs sont parfaits dans leurs rôles à l’instar de Cassel, Dussollier ou Seydoux, tandis que d’autres sont complètement à la ramasse, se croyant plus sur des planches de théâtres que devant une caméra. La réalisation dans son ensemble est parfaite. La piste musicale est elle aussi inégale, avec certains morceaux se posant de manière organique tandis que d’autres semblent inadéquats.

Christophe Gans livre une nouvelle vision/version de La Belle et la Bête incroyablement belle avec une approche intéressante, qui manque cependant parfois de rythme. 

Note :


 

La Belle et la Bête
Réalisé par Christophe Gans
Avec Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier

Date de Sortie: 12 Février 2014
Genre: Fantastique, Romance

Synopsis: 1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.

Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.

Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie.

Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine.

Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux.

Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son coeur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.

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