[Critique] District 9

Disctrict 9 est le premier long-métrage de Neil Blomkamp. C’est le remake ou plutôt une suite de son court-métrage « Alive in Joburg », sorti en 2005 qui nous traitait des problèmes d’intégration d’extraterrestres à Johannesburg. Et c’est symboliquement que le producteur (Peter Jackson) a attribué à ce jeune réalisateur, un budget de 30 millions de dollars, le même budget dont il avait bénéficié de la part de Robert Zemeckis pour réaliser son premier film hollywoodien « Fantômes contre fantômes ». D’ailleurs, dans « Alive in Joburg », Sharlto Copley, l’interprète de Wikus dans District 9, avait un petit rôle est était l’un des producteurs.

La force de ce film réside dans l’attention apportée au visuel. En effet, Blomkamp a fait appel à WETA Workshop (Le Seigneur des anneaux) pour développer les créatures. Certaines parties de leurs corps ne pouvaient être animées que par ordinateur, un travail très important qui bénéficia grandement de la présence de Jason Coope, l’interprète de l’alien Christopher Johnson qui a joué pas moins de dix rôles d’extraterrestres dans le film.

C’est également le côté « vrai » de ce film qui nous touche beaucoup. Neil Blomkamp a choisit de tourner la film en hiver car cette période offrait au film un paysage aride et une sorte de paysage urbain à l’abandon. On retrouve de nombreux détails visuels à Johannesburg qui ne pouvaient pas être recréés, tels que la poussière, les barbelés et tous les autres éléments qui enrichissent le visuel de ce film. De nombreuses séquences de ce film à la frontière entre documentaire et fiction sont de véritables images issues des archives de nombreuses agences de presse sud-africaines. Les décors sont également tout ce qu’il y a de plus réel puisque l’équipe du film a acheté de nombreuses cabanes, dont beaucoup étaient détruites et ont permit la création d’autres cabanes, dans la banlieue de Soweto.

La forme de ce film qui mélange à merveille la fiction et le documentaire avec les divers flashs infos lui permet de s’adresser autant aux « novices » du monde de la science-fiction qu’aux fans de toujours de monsieur Spock ou de Luke Skywalker.

On met un peu de temps à accrocher à l’histoire, on est un peu perdu avec le côté documentaire du début mais on est très vite accro et on peut profiter pleinement de cette palette de créatures et d’effets spéciaux très bien mis en place.

Un très bon film de SF qui s’adresse autant aux fans qu’aux novices du genre. Neil Blomkamp nous offre là un vrai petit bijou autant sur le plan visuel que par son histoire et qui restera culte.

Note :


District 9
Réalisé par Neil Blomkamp
Avec Sharlto Copley, Jason Cope, Nathalie Boltt,…

Date de Sortie: 16 Septembre 2009
Genre: Science-Fiction, Thriller, Action

Synopsis: Il y a vingt-huit ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre…Ces visiteurs d’au-delà des étoiles étaient des réfugiés et furent installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire…Depuis, la gestion de la situation a été transférée au MNU (Multi-National United), une société privée qui n’a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d’énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement. Jusqu’à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l’ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsque le MNU commence à évacuer les non-humains du District 9 vers un nouveau camp, en envoyant des agents de terrain s’occuper de leur transfert. L’un de ces agents, Wikus van der Merwe, contracte un virus extraterrestre qui se met à modifier son ADN. Wikus est à présent l’homme le plus recherché de la planète, celui qui vaut plus qu’une fortune : il est la clé qui permettra de percer le secret de la technologie alien. Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu’un seul endroit où se cacher : le District 9…

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