Caveat Avis critique du film & résumé du film (2021)

Alors qu’Isaac explore son environnement autant qu’il le peut dans le harnais, il essaie d’interpréter l’étrangeté de tout ce qu’il voit, entend et expérimente. Quand Olga apparaît pour la première fois, elle tient une arbalète gigantesque, comme Burt Reynolds dans « Deliverance », et elle est une présence intense, racontant des histoires à Isaac sur ses parents, qui sont tous deux partis. Son père était claustrophobe et s’est récemment suicidé. Sa mère était complètement folle et a récemment disparu. Olga n’a aucune nostalgie pour ses parents, et les quelques flashbacks qu’on a de son enfance, galopant dans les scènes d’aujourd’hui sans prévenir, sont très inquiétants, d’autant plus qu’ils se déroulent sans son.

La superbe partition de Richard G. Mitchell palpite et balaie sous l’action, rendant quelque chose d’aussi bénin que d’ouvrir la porte d’un événement époustouflant. Le score n’est pas surexploité. Au contraire : il y a de longues périodes où la musique s’arrête complètement. L’absence de la musique est presque aussi déroutante que sa présence.

Sykes est hors écran pendant de longues périodes, mais vous la sentez toujours dans le film, cachée dans les pièces à l’étage, tapie juste devant la porte. Son attitude dissociée et sa voix impassible, même lorsqu’elle manie une arbalète, ajoutent à son effet étrange. Elle est une présence légitimement effrayante. Et Jonathan French, qui fait ses débuts dans un long métrage, est un homme ordinaire doux et réfléchi, troublé par l’ardoise vierge de son esprit, les trous dans sa mémoire, jamais sûr que ce qu’il voit soit fiable.

Mc Carthy a tourné « Caveat » sur le petit budget proverbial, et c’est en faveur du film. L’obscurité et les longues périodes d’immobilité créent une peur palpable, un état d’anxiété prolongé, sans avoir recours à des effets spéciaux ou à des mouvements de caméra sophistiqués et rapides. Le film est éprouvant pour les nerfs et rappelle tout ce qui peut être fait avec un petit budget si l’on est suffisamment inventif, suffisamment certain dans l’histoire que l’on veut raconter.

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