Cannes 2023: Black Flies, Youth (Spring), Homecoming | Festivals & Awards

Heureusement, c’est un film beaucoup plus solide que n’importe lequel de ces films, une image new-yorkaise ressemblant à ce qu’ils avaient l’habitude de graver sur la vie et l’esprit des ambulanciers paramédicaux des rues méchantes. Dans ce cas, le « ils » dans « make-’em-like-they-used-to » est Martin Scorsese, et le « ’em » est son film de 1999 « Bringing Out the Dead », auquel « Black Flies » présente de très nombreuses similitudes, bien qu’il n’ait jamais beaucoup d’espoir de l’égaler.

Tye Sheridan incarne Ollie Cross, un ambulancier paramédical recrue élevé au Colorado qui, jusqu’à ce qu’il améliore son score au MCAT, attend son heure à bord d’un fusil de chasse dans une ambulance dans les quartiers d’East New York et de Brownsville à Brooklyn. Son partenaire principal est Gene Rutkovsky (Penn), qui porte le surnom de Rut. Le rut est plus assaisonné et moins facilement déconcerté; à un moment donné, il partage des souvenirs d’être un premier intervenant du 11 septembre. Mais il est aussi plus désabusé et il est de plus en plus convaincu que parfois moins de soins, c’est plus.

Il s’agit principalement d’un film épisodique, car Ollie et Rut passent des nuits à faire des visites à domicile aux victimes de violence armée, de violence domestique, de toxicomanie et de sans-abrisme. Le dialogue dans ces scènes d’urgence apparaît comme crédible et bien documenté. Penn, comme d’habitude, s’appuie sur le cuir un peu épais, mais dans Rut, il a un vrai rôle auquel l’appliquer, pour la première fois depuis ce qui semble être un moment.

« Black Flies » s’intéresse à l’impact psychologique que le défilé de traumatismes a sur Ollie. Comme « Bringing Out the Dead », il imagine son protagoniste comme étant sujet aux hallucinations et à voir toute la ville comme si elle était constamment stroboscopique par le flash rouge des sirènes. (Des morceaux occasionnels d’iconographie chrétienne semblent également tirés, dans ce contexte, de Scorsese. Ce film a vraiment besoin de plus de son propre matériel.)

Si Sauvaire, qui est né en France mais vit à Brooklyn, exploite efficacement les lieux réels (stupéfiés de nuit par David Ungaro), son sens de l’atmosphère et des proportions fléchit parfois. On ne sait pas pourquoi il a pensé que ce serait une bonne idée de marquer des compressions thoraciques sur « Das Rheingold » de Wagner, ou pourquoi il a décidé de choisir Mike Tyson comme chef d’Ollie et Rut. (Apparemment, la raison en est que Tyson a passé une partie de son enfance à Brownsville, mais il est tout de même une distraction ridicule dans le rôle.) « Black Flies » mérite le flak qu’il prendra pour son machisme angoissé et pour avoir sérieusement travaillé sa finale. Mais selon les normes de Penn-Cannes, le film est le bon type de surmenage.

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