Boo, Bitch Fails to Find Scares or Heart | TV/Streaming

« Boo, Bitch » est plutôt banal dans ses aspects fondamentaux. Tourné comme n’importe quelle autre série YA sur la plate-forme, il est lumineux, vif et ultra numérique : visuel super net et jonché de fenêtres contextuelles à l’écran. Là où il est temps de briller, c’est dans la bande originale. L’une des choses les plus actuelles de la série est son choix musical. De l’hyper-pop au rock indépendant, cela ressemble vraiment à des chansons qui seraient sur les listes de lecture des adolescents d’aujourd’hui.

Ce qui semble déconnecté, ce sont les acronymes élaborés et les hashtags constants qui introduisent chaque nouveau chapitre de l’intrigue de l’émission. « Boo, Bitch » ressemble à une tentative de se plier aux Gen-Zers en utilisant trois TikToks et des souvenirs du début des années 2000 comme recherche. La façon dont il mélange ses références est bâclée et donne au spectacle un sentiment hors du temps.

L’amitié entre Erika et Gia doit être la brique et le mortier de la série, et pourtant Candor et Colletti manquent de chimie crédible. Indépendamment des moments sincères scénarisés et des blagues à l’intérieur, chaque instant entre les deux est comme les regarder courir des lignes. Il n’y a pas d’évasion à avoir dans « Boo, Bitch », car tout est constamment composé à onze. Dans un spectacle sur le purgatoire fantomatique, la suspension de l’incrédulité est à prévoir, mais uniquement dans l’intrigue, pas dans la performance.

Bien qu’il soit typique, et parfois même efficace, de s’appuyer sur la suraction dans les comédies pour adolescents, il n’y a pas de moments d’émotion notables pour ramener les niveaux à la relatabilité. Même le méchant principal de la série, Riley (Aparna Brielle), est une imitation de Regina George sans la profondeur de caractère. La vedette est Mason Versaw dans le rôle de Jake C., le jouet garçon idole pris au milieu d’un triangle amoureux.

Les performances de Versaw fluctuent avec authenticité tandis que les autres sautent et sautent avec une qualité semblable à celle d’une machine d’instant en instant. Bien sûr, la volonté de tomber dans les tropes sur « Boo, Bitch » n’est pas purement un défaut à mettre sur la tête des acteurs et de leur direction. C’est dans l’ADN du scénario, de la façon dont l’intrigue avance au dialogue lui-même.

Pour être juste, « Boo, Bitch » considère la nature intimidante d’une vie en transition et la peur d’entrer dans l’âge adulte avec une jeunesse incomplète. Il utilise la hiérarchie traditionnelle, sinon clichée, du lycée pour semer les graines de la mesure de la signification des amitiés existantes par rapport aux amitiés idéalisées. Mais ces notions sont assez connues de tout adulte qui regarde, laissant l’impact de cette notion positive être emporté par les vagues bâclées de performances ternes et d’écriture inégale.

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