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Youth (Spring) Avis critique du film & résumé du film (2023)

« Jeunesse (Printemps) » est également centré sur la fabrication de vêtements, représentant deux ateliers fabriquant des vêtements pour enfants. Tous deux sont situés dans la ville de Zhili, l’un dans une rue appelée Happiness Road. Comme le titre de ce film, il y a ici une ironie considérable. Mais à part ces deux éléments, Wang n’a pas ici un ton très ouvert dans la réalisation du film. Il fait bouger les choses. Les plans sont pour la plupart statiques mais ne se transforment pas en marathons avant un cut. Il y a beaucoup de personnages, dont certains sont introduits des heures dans le film. Comme le titre du film l’indique, ces travailleurs sont jeunes. Le plus âgé, je crois, est Xiang Xiang, 32 ans, le couseur le plus rapide du lot.

Le film commence par des plaisanteries amicales, un concours de couture et une description de la façon dont la journée de travail se mélange à une nuit passée dans un dortoir, une résidence pour laquelle le terme « indéfinissable » serait un compliment élaboré. Des aperçus occasionnels à l’extérieur révèlent un ciel gris et des rues jonchées de détritus. Les jours et les nuits commencent à se confondre.

Le spectateur peut s’accrocher à certains premiers fils narratifs. L’une des ouvrières, Li Shengnan, est enceinte de l’enfant de sa collègue. Vont-ils garder le bébé ? Au fur et à mesure que l’image continue, le spectateur se rend compte que nous ne le saurons peut-être pas. Wang ne passe pas vraiment d’une histoire à l’autre. Il vise à agréger les moments individuels et la répétition de certains conflits (principalement liés à la rémunération, bien sûr) pour ne pas entraîner le spectateur dans une toile d’intrigues mais pour l’enfermer dans la même boucle que les ouvriers. Ce n’est pas une expérience agréable, mais c’est éclairant.

Même les heures creuses apparentes offrent peu d’évasion. L’une des scènes les plus déroutantes est celle où une jeune femme essaie de faire quelque chose dans un cybercafé peu attrayant et se retrouve sermonnée par un frère sur le fait que rester des heures aussi tardives est mauvais pour la peau. Finalement, elle s’endort au bureau.

Le chef d’atelier qui réprimande les ouvriers presque à mi-parcours n’est même pas nommément désigné, ce qui a peut-être été le choix de l’individu, mais il dit aussi que même les patrons de cette hiérarchie du travail ne sont que de simples rouages.

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