X-Men : Days of Future Past : Critique et avis du film

Les Mutants sont de retour dans X-Men : Days of Future Past ! Alors qu’est-ce que ça donne ?

Réalisateur : Bryan Singer Acteurs : Hugh Jackman, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence Distribution : Twentieth Century Fox France Durée : 2h12 Genre : Action , Science fiction

Date de sortie : 14 mai 2014

Synopsis : Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants

 Mon avis

X-Men est une saga au combien prolifique, qui fait (plus ou mois) le bonheur de la Fox depuis maintenant plus d’une dizaine d’années. Un des pionniers de la nouvelle vague d’adaptations de comic books super-héroïque au cinéma à la fin des nineties, **X-Men **de Bryan Singer avait (avec **Blade **et Spider-Man) relancé l’engouement et l’intérêt pour le « genre ». Au jour d’aujourd’hui, où les franchises de comics flirtent avec le milliard de recettes au box-office mondial, la saga des mutants de l’écurie Marvel s’était égaré en chemin et avaient perdu son statut de leader. Malgré le rafraîchissant **X-Men : First Class **de Matthew Vaughn, la saga avait perdu son aura auprès du grand public et traînait derrière la révolution **The Dark Knight **et Marvel Studios. Si la tentative de reconquête de Sony avec ses **Amazing Spider-Man **est en demi-teinte (films au combien médiocres, structurellement à côté de la plaque et des résultats au box-office en constante baisse), **20th Century Fox **abat ses dernières cartes en faisant revenir **Bryan Singer **à la tête de ce nouveau volet.

En plus du titre, **X-Men : Days of Future Past **emprunte dans les grandes lignes le concept du run de Chris Claremont et John Byrne publié en 1981. Le film se déroule à la fois dans un futur apocalyptique, où un génocide mutant est perpétué  à grande échelle, et les années 70 où l’on retrouve une partie du cast de **X-Men : First Class **dix ans après les évènements du film de Matthew Vaughn. Cet outil judicieux permet de relier les deux casts dans un énorme blockbuster et donner de l’envergure aux enjeux et à l’univers du film. Si les problèmes de continuités sont encore légions chez les X-Men version ciné, la tentative de créer un univers doté d’une mythologie historiquement riche est louable et dénote d’une vraie ambition narrative. Mais si on prend du recul, la saga X-Men manque encore cruellement de cohésion.

Mais qu’importe. Le soin porté à confectionner un film ambitieux à la fois visuellement et narrativement parlant paye, et le divertissement que nous offre **Singer **est de loin le meilleur de la saga. Les scènes du futur sont esthétiquement réussies et pour une fois, les pouvoirs des mutants sont mis au profit de scènes d’actions à la fois jouissives et tendues. Singer nous rappelle qu’il est avant tout un réalisateur solide (qui s’était malheureusement perdu en cours de route). Il sait créer de *vraies *scènes marquantes et méticuleusement préparées, qu’il s’agisse de séquences d’actions ou de moment où il invoque l’émotion (mais jamais à outrance).

Il est amplement aidé par une brochette d’acteurs qui n’ont plus à faire leurs preuves. Si les précédents X-Men étaient un peu trop vampirisés par le personnage de Wolverine, son omniprésence est ici justifié en plus d’être plus équilibré. On avait peur de la surdose de mutants apparaissant dans le film, et même s’il ne sont pas tous logé à la même enseigne en terme de développement mais le tout est maîtrisé et ne nous rappelle pas le défilé de mutants inutiles de **X-Men: L’affrontement Final **ou X-Men Origins : Wolverine.

Au final X-Men : Days of Future Past c’est sans conteste le film X-Men le plus réussi, le plus ambitieux, le plus jouissif et le plus satisfaisant. Si on peut cependant reprocher un petit problème de rythme vers le dernier tiers du film, il s’agit bien là d’un retour en force pour Bryan Singer qui insuffle un nouveau souffle de vie à une saga sur le déclin.

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