Un drame audacieux sur le passage à l'âge adulte qui atteint son objectif unique
Hoard a ébloui le Festival international du film de Venise en 2023. Il a remporté plusieurs prix, dont celui de la meilleure réalisation et du meilleur scénario (prix des auteurs de moins de 40 ans), le prix du Verona Film Club, le prix du public du Film Club et une mention spéciale du jury pour sa star, Saura Lightfoot-Leon. L'actrice est une présence imposante à l'écran dans un film qui la retrouve, en tant qu'adolescente en famille d'accueil, confrontée soudainement à l'enfance qu'elle a eue avec sa mère, qui était une collectionneuse.
C'est un film puissant à tous égards. Certains de ses personnages ne sont peut-être pas très attachants, mais un thème est le deuil et le traumatisme. C'est le fil conducteur que la scénariste/réalisatrice Luna Carmoon tisse dans son premier long-métrage qui, bien que parfois décousu, est une merveille à regarder. C'est à la fois déchirant et porteur d'espoir. Il pose la question : pouvons-nous vraiment aller au-delà de notre passé difficile ? Peut-être ne sommes-nous pas obligés de nous mettre en défaut et de revivre ces expériences ?
Sommaire
Captive le public dès le début
Libération verticale
Hoard commence comme un film obsédant et claustrophobe. La jeune Maria (Lily-Beau Leach) et sa mère (Hayley Squires) ont une « décharge » dans leur salon. Elles créent un monde magique et merveilleux en se cachant sous des draps. Elles dorment dans une baignoire. Pourtant, pour elles, chaque jour est Noël. Il y a une aventure à vivre. Quelque chose de nouveau à collectionner. Le duo se rend souvent dans le sud-est de Londres pour fouiller les objets abandonnés comme du papier froissé, des boules de papier d'aluminium et d'autres restes. C'est beaucoup. Mais c'est si peu, dans l'ensemble, par rapport à la vie expansive qu'elles pourraient vivre.
La réalisatrice/scénariste Luna Carmoon parvient à capturer ces nuances délicates pour des fins gagnantes, et dès le départ, on se demande si le film tout entier a le même rythme fragmenté que ses premières parties. Ce n'est pas le cas. Curieusement, le début du film semble physiquement surchargé dans le monde physique mais imaginatif dans l'esprit de la mère et de la fille. L'ambiance change grâce à un saut dans le temps de 10 ans qui montre que l'adolescente Maria (maintenant interprétée par la brillante Saura Lightfoot-Leon) fait l'expérience de plus d'ordre et d'espace dans son monde physique tout en vivant dans une famille d'accueil. Bientôt, son monde intérieur commence à se rétrécir rapidement dans l'incertitude et le désespoir.
Maria peut remercier Michael (Joseph Quinn) pour cela. Ancien pensionnaire de la famille d'accueil, il réapparaît soudainement pour le plus grand bonheur de la mère d'accueil aimante, Michelle (Samantha Spiro). Maria et Michael partagent au début une étincelle et il l'inspire à revisiter ses souvenirs d'enfance et ses passions. C'est une noble pensée, mais lorsque Maria commence à ruminer le passé, cela déclenche des problèmes non résolus d'abandon, de perte, de chagrin et de chagrin. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne commence secrètement à jouer une version de son ancienne vie.
Quand le traumatisme frappe à votre porte
Libération verticale
Le film, qui se déroule dans les années 1980, nous emmène dans les années 1990, où le réalisateur capture avec brio la classe ouvrière londonienne. L'ambiance est morne. Le ciel est gris. Il y a beaucoup d'effervescence. On voit que Maria a mis de l'ordre dans sa vie. Elle appelle Michelle « maman », renonçant complètement à « famille d'accueil ». Elle a tourné la page sur son passé troublé. On pense.
Il y a un moment remarquable dans la deuxième moitié du film qui bouleverse profondément Maria, la forçant à affronter son passé. Le cinéaste le traite avec une telle grâce. La scène est si subtile, mais tout ce qui la suit capture brillamment la facilité avec laquelle un traumatisme non résolu peut être exhumé et flotter comme un fil électrique sous tension.
Les scènes entre Lily-Beau Leach et Joseph Quinn sont audacieuses, réalistes et profondément émouvantes. Michael lui-même a un passé trouble et ses choix sont discutables. Comme pour la mère de Maria, la codépendance entre en jeu. Le cinéaste capture si bien la douleur incessante du « devoir avoir ». Pour Michael, c'est soudain Maria. Pour Maria, c'est une mère à laquelle elle n'a jamais vraiment eu la chance de dire au revoir.
Un film sur le passage à l'âge adulte différent
Libération verticale
Si vous appréciez les films dramatiques, et même les films sur le passage à l'âge adulte comme Boyhood et Boy Erased, qui capturent de manière réaliste le temps, le lieu, l'humeur et la personnalité, Hoard mérite votre attention. Il y a de bons acteurs de série B ici, en particulier avec la meilleure amie de Maria, Laraib (Deba Hekmat), dont la simple présence – et l'amour – juxtaposent le passé de Maria et, bien que caché, son monde intérieur.
15 films comiques avec les meilleures fins
Les fins de films comiques peuvent être un point de rupture naturel pour l'histoire. Certaines provoquent de grands éclats de rire, tandis que d'autres prennent un tournant brutal et deviennent sérieuses.
En fin de compte, le cinéaste nous amène à un grand opus où éviter le passé et l'affronter offre deux types d'angoisse différents. Que choisira Maria ? Il y a un moment vers la fin du film qui est à couper le souffle, révélant un secret à la fois inexplicable et choquant. Connectez-vous pour le synopsis. Laissez-vous hypnotiser par les acteurs. Hoard sort dans certains cinémas le 6 septembre. Regardez la bande-annonce ci-dessous.