TIFF 2023: The Teachers’ Lounge, The Dead Don’t Hurt, Dream Scenario | Festivals & Awards
Leonie Benesch est époustouflante dans le rôle de Carla, une nouvelle enseignante du premier cycle du secondaire qui vient d’arriver dans une école allemande après avoir quitté l’université alors qu’elle est coincée dans une controverse croissante. Cela commence lorsque des objets disparaissent dans la salle des professeurs, ce qui amène la faculté à soupçonner un étudiant. Dès le début, le processus de détermination de l’identité du voleur est problématique, tant dans la façon dont les doigts sont pointés que dans la manière dont les interrogatoires sont menés. Carla se fait des ennemis parmi les autres membres du personnel en commentant ce qui ressemble à du profilage racial lorsqu’un étudiant turc est ciblé, mais tout change lorsqu’elle configure son ordinateur portable pour enregistrer. Elle capture ce qui ressemble à sa collègue Friederike (Eva Lobau) en train de commettre le vol, envoyant le film dans une alternance d’accusations et de dénégations. Friederike insiste sur le fait qu’elle est innocente et son fils Oskar (Leonard Stettnisch) amène le conflit directement dans la classe de Carla. Alors que les élèves entament leur propre enquête sur ce qu’ils perçoivent comme de fausses accusations et une surveillance illicite, la structure sociétale de cette école s’effondre.
L’intrigue de « The Teachers’ Lounge » montre une gestion si confiante du rythme et du ton, sans jamais recourir au monologue ou au conflit fabriqué. Chaque action ici semble être une réponse à une action précédente, donnant au film un élan si naturel. Chaque choix fait par Carla, Oskar et le personnel semble logique sur le plan émotionnel, révélant à quel point même les meilleures intentions peuvent dérailler. Le travail de la caméra est aussi fluide qu’un thriller sans jamais être trop stylé. Il peut sembler impossible qu’un film se déroulant entièrement dans un lycée allemand soit l’un des plus passionnants de l’année, mais c’est là toute la merveille du cinéma. Parfois, l’impossible est vrai.

Je ne pense pas que quiconque appellerait Viggo Mortensen « Les morts ne font pas de mal » passionnant, mais il y a quelque chose de confortablement divertissant dans ce western à l’ancienne, qui dérive parfois du lyrique au langoureux, mais qui fredonne aussi avec le savoir-faire de son créateur, qui a réuni ses meilleurs acteurs à ce jour pour raconter cette histoire de violence et peine d’amour. Comme beaucoup d’acteurs devenus réalisateurs, Mortensen adore clairement la performance et les personnages, fondant sa pièce de genre sur les gens plutôt que sur ce qui leur arrive. Non seulement il fait preuve de sa main la plus habile en tant que cinéaste, mais il donne ici aussi une excellente performance et il s’entoure de gens qui ont vraiment compris la mission.