The Seeding Avis critique du film & résumé du film (2024)
Le scénariste/réalisateur Barnaby Clay réussit à garder les téléspectateurs sur nos gardes, même si une grande partie de son film ressemble à une série de coups programmatiques contre notre complaisance. Le drame surréaliste de Clay n’est pas tant mort-né qu’il est émotionnellement infléchi et monotone. Des émotions agitées, à propos de la paternité et des sentiments d’incapacité qui en découlent, sont fréquemment produites, mais on n’exige pas grand-chose des téléspectateurs, à part grimacer et répéter.
Le garçon de la première scène fait partie d’une tribu d’enfants crasseux et joyeusement sadiques. Ce groupe n’est pas le sujet principal de « The Seeding ». Cela ressemble plus à un dispositif d’intrigue crucial et à une corde à linge symbolique. Le randonneur capricieux Wyndham Stone (Scott Haze) suit l’un des garçons à l’encontre de tout bon sens. Il se perd rapidement et tombe dans un canyon désolé, peuplé d’une seule femme, Alina (Kate Lyn Sheil) et inaccessible au-delà d’une échelle rétractable et d’une corde.
Wyndham se blesse à plusieurs reprises en tentant de s’échapper ; Alina l’encourage à être comme elle et à accepter son sort. Il lui pose des questions, mais elle ne dit pas grand-chose. Les garçons apparaissent parfois au bord du canyon ; Soit ils maudissent Wyndham, soit ils lui donnent de faux espoirs. Il cède à son partenaire inflexible et perd lentement la tête dans le processus.
Dans son deuxième long métrage, Clay (« Shot ! Le mantra psycho-spirituel du rock ») traite un fouillis d’émotions dégoûtantes avec une sensibilité qu’il a surtout éloignée des autres films. Clay, dans une déclaration du réalisateur, cite des influences qui vont des « thrillers environnementaux/élémentaires », comme « Délivrance » et « Pique-nique à Hanging Rock », aux films « d’horreur psychologique » comme « Rosemary’s Baby » et « The Texas Chainsaw Massacre ».
Ces inspirations se manifestent, tout comme quelques autres, comme dans une scène de sexe cauchemardesque qui rappelle les crises de rêve de David et Jennifer Lynch. « The Seeding » est également divisé en chapitres nommés d’après le cycle lunaire – « Sturgeon Moon », « Harvest Moon », « Cold Moon », etc. – et illustrés par l’inévitable pourriture d’un panier rempli de denrées périssables, dont quelques carottes non lavées, une pomme de terre, et aussi un oiseau mort.
L’empressement de Clay à déplaire se manifeste un peu trop souvent, ce qui rend difficile de suspendre son incrédulité pendant les échanges de dialogue déjà éprouvants entre Wyndham et Alina. Elle n’existe évidemment pas uniquement pour répondre à ses besoins, et c’est fondamentalement la racine de la tension paranoïaque du film. Elle contrôle son destin et ne dira pas vraiment pourquoi ; il n’aime pas ça.