The Program : Critique et avis du film

Retour sur le dopage de Lance Armstrong avec The Program.

Réalisateur : Stephen Frears Acteurs : Ben Foster, Chris O’Dowd, Guillaume Canet Distribution : StudioCanal Durée : 1h43 Genre : Biopic , Drame

Date de sortie : 16 septembre 2015

Synopsis : Découvrez toute la vérité sur le plus grand scandale de l’Histoire du sport : le démantèlement du programme de dopage qui a fait de Lance Armstrong une légende. De la gloire à l’humiliation, The Program retrace le parcours de la star du Tour de France. Véritable thriller, le film nous plonge au cœur de la folle enquête qui a conduit à sa chute.

Mon avis

Sur le papier,** The Program** s’annonce plus que captivant : la chute de Lance Armstrong qui aura terni l’image du cyclisme. Lui qui était considéré comme un héros, un exemple à suivre, une source de motivation pour les personnes atteintes d’un cancer, un battant. Hollywood était en admiration devant lui et préparait d’ailleurs un film à sa gloire (on se souvient des photos du cycliste en plein jogging avec Jake Gyllenhaal et Matthew McConaughey, pressentis pour tenir son rôle au cinéma).

Le spectateur raffole de ce genre d’histoire : assister à la réussite incroyable d’une personne puis suivre sa chute. Cela intéresse et c’est donc le point fort du film qui vend cet aspect. Malheureusement le résultat n’est pas forcément à la hauteur des attentes et du scandale.
Stephen Frears, qui s’appuie sur le livre du journaliste David Walsh *Sept péchés capitaux : ma poursuite de Lance Armstrong, *choisit de commencer son récit avec les débuts du jeune cycliste qui apparait alors timide et humble, avec une seule envie : celle de pédaler.
De 1993 à 2013, on suit le parcours de Lance Armstrong et la question que pose le film est simple : comment une personne peut-elle en arriver à ce point ? Comment l’envie de gagner peut-elle grandir autant et pervertir ?

The Program retrace les grands moments du cycliste. Sa défaite qui le poussera à vouloir se doper, sa première victoire, son cancer puis sa rémission, le jour où il décide de demander de l’aide au spécialiste du dopage, le Tour de France, les premiers doutes sur ses performances. On découvre les coulisses de sa vie sportive, avec une petite parenthèse sur sa vie personnelle.
Ben Foster se glisse parfaitement dans la peau de Lance Armstrong, la ressemblance physique aidant beaucoup, et donne quelques frissons. Très bonne performance de l’acteur qu’on ne voit pas souvent ainsi et qui porte le film sur ses épaules.
En revanche, le ridicule est de mise avec Guillaume Canet dans la peau du médecin qui lui fournira l’EPO.

Malheureusement le film semble long et n’approfondit pas vraiment le scandale du dopage. Les éléments connus sont posés, on découvre quelques faces cachées mais sans entrer complétement dans la spirale. Cela reste assez superficiel alors qu’il y avait de la matière. La vie privée du cycliste n’est pas abordée alors qu’elle aurait pu apporter des clés et un peu plus d’émotions à un film qui en manque.

On a l’impression que le récit se place du côté du journaliste David Walsh, qui a été déçu par ce comportement. Déçu et surtout dégoûté de voir le monde fermer ainsi les yeux.

Le dégoût, c’est la seule émotion que l’on ressent en regardant The Program. Rien de plus n’est apporté sur celui qui a gâché sa passion et son sport.
On oubliera assez vite le film, tout comme Lance Armstrong.

A lire également