Anna Karenine : Critique et avis du film

Découvrez ma critique du film de Joe Wright, l’adaptation d’Anna Karenine avec Keira Knightley.

Titre original :** Anna Karenina** Réalisateur : Joe Wright Acteurs : Keira Knightley, Jude Law, Aaron Taylor-Johnson, Matthew MacFadyen, Domhnall Gleeson, Kelly Macdonald Distribution : Universal Pictures International France Durée : 2h11 Genre : Drame

Date de sortie : 5 décembre 2012

Synopsis : Russie, 1874, la belle et ardente Anna Karénine jouit de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils, elle a atteint un éminent statut social à Saint-Pétersbourg. À la réception d’une lettre de son incorrigible séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou. Au cours de son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare. Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski une attirance mutuelle. Oblonski reçoit également la visite de son meilleur ami Levine, un propriétaire terrien sensible et idéaliste. Épris de la sœur cadette de Dolly, Kitty, il la demande gauchement en mariage, mais Kitty n’a d’yeux que pour Vronski. Dévasté, Levine se retire à Pokrovskoïe et se consacre entièrement à la culture de ses terres. Mais le cœur de Kitty est lui aussi brisé quand elle prend conscience, lors d’un grand bal, de l’infatuation réciproque d’Anna et Vronski. Anna, désorientée, rentre à Saint-Pétersbourg, mais Vronski l’y suit. Elle s’évertue à reprendre sa calme vie de famille mais son obsession pour le jeune officier ne cesse de la tourmenter. Elle s’abandonne alors à une relation adultère qui scandalise toute l’aristocratie locale. Le statut et la respectabilité de Karénine sont mis en péril, le poussant à lancer un ultimatum à sa femme. Dans sa recherche éperdue de bonheur, Anna révèle au grand jour l’hypocrisie d’une société obsédée par le paraître. Incapable de renoncer à sa passion, elle fait le choix du cœur.

Mon avis :

Pour son nouveau film, Joe Wright sort de sa zone de confort en posant un regard différent sur l’adaptation du roman de Tolstoï, Anna Karenine.

La première chose qui frappe et surprend c’est la mise en scène théâtrale de l’histoire où évolue l’héroïne. Les pas des personnages suivent la musique rythmée, dansent avec la caméra qui suit ce** bal incessant**.

Il faut s’accrocher un peu avec le rythme et le changement rapide de décor alors que tout se passe au même endroit. L’action se déroule dans un théâtre qui accueille cette société où chaque pas est maîtrisé, comme une danse. C’est un monde fermé et faux, qui se plie aux règles et où un faux pas en public n’est pas toléré.

A l’opposé d’Anna, nous avons l’histoire plus réelle de Levine, interprété par Domhnall Gleeson. Contrairement aux autres, sa vie n’est pas rythmée, pas de musique et quand il débarque dans le théâtre il n’arrive pas à entrer dans la danse. Il vient équilibrer et contraster la vivacité et la relation passionnée entre Anna et Vronski.

La passion, la raison, la convention, c’est vraiment l’amour sous tous les angles que le réalisateur et le scénariste ont mis en avant, laissant de côté les autres thèmes du roman.

Si la première partie du film est très dynamique, la seconde est nettement plus calme et le changement assez brutal. C’est beaucoup plus lent, on perd l’enchantement, le faste du début. Ça traine en longueur pour laisser les personnages évoluer dans la réalité, hors du théâtre.

Côté interprétation il n’y a rien à dire. Joe Wright a choisi une nouvelle fois un** très bon casting** et met en avant Domhnall Gleeson, découvert dans Harry Potter 7. Ici, il vole presque la vedette avec son interprétation aussi pure que son histoire d’amour qui en touchera beaucoup.

Le seul reproche que l’on peut faire d’Anna Karenine c’est cette sensation de déjà-vu. Le réalisateur s’intéresse au statut de la femme à l’époque, le fait qu’elle doive choisir entre se plier aux conventions de la société ou vivre comme elle le souhaite. Un bon sujet mais** à force de ne travailler qu’avec sa muse sur ces thèmes**, on se lasse. Le besoin de familiarité s’il rassure le réalisateur, il agace en revanche le spectateur.

A lire également