The Locksmith Avis critique du film & résumé du film (2023)

À sa sortie, Ryan Phillippe, qui joue le personnage, a l’air assez abattu. Mais il a son vieil ami Frank, qui dirige une entreprise de serrurerie légitime, pour lui trouver un emploi. L’ancienne fiancée Beth (Kate Bosworth), qui servait à table dans un restaurant, est maintenant détective de la police. D’accord. Bientôt à la retraite car son patron est le détesté Zwick. Aussi : la jeune April a bien grandi ! Et elle a été prise au piège dans une vie de prostitution et d’abus par un magnat de l’immobilier local/trafiquant sexuel (Charlie Weber). Utilisant le sentiment de culpabilité de Miller comme levier psychologique, April exige qu’il renverse une fête de jeu locale dirigée par son patron afin qu’elle puisse prendre le butin et commencer une nouvelle vie.

Miller est un jeu d’enfant complet, ce qui est peut-être la chose la plus remarquable de son personnage. Même s’il est à nouveau harcelé par Spitz, il accepte de faire le travail en sachant que le flic corrompu assure la sécurité du casino à domicile.

Pendant ce temps, de retour au poste de police, Zwick, bientôt à la retraite, fait ce qu’il pense être des mouvements d’échecs avec ses flics, dont l’un donne à la méfiante Beth une promotion au vice. En examinant des affaires de prostitution froide, Beth remarque une baisse des arrestations à l’un de ses collègues à la traîne. « C’est une petite ville », dit-il en haussant les épaules.

Eh bien, oui, le bourg sans nom dans ce film bien sûr est une petite ville. Le réseau d’associations dessiné ici est si implacablement évident et serré qu’on s’émerveille du fait qu’il a fallu quatre scénaristes entiers pour l’inventer.

Si « The Locksmith » propose quelque chose de nouveau, c’est en neutralisant le genre. Il y a une femme fatale dans tout ça, mais la séduction n’est pas sa spécialité ni sa stratégie. Le personnage de Phillippe n’est jamais motivé par quoi que ce soit qui ressemble amour-fou ou même la luxure; il est uniquement intéressé à reconstruire la famille qu’il a perdue. Ce qui signifie, en partie, apprendre à sa fille Lindsay, maintenant âgée de 12 ans (jouée par Madeleine Guilbot, et, oui, le nom complet du personnage EST Lindsay Graham) comment crocheter les serrures. Mignon. Et, par Tchekhov, peut-être même utile dans la scène culminante ! Une scène d’ailleurs, dont le message peut être lu comme une prise de position selon laquelle il ne faut jamais envoyer un homme faire le travail d’une femme. Donc c’est différent, oui. Si seulement les cinéastes l’avaient transmis avec un peu plus d’enthousiasme.

Présentement à l’affiche et disponible en VOD.

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