The Laureate Avis critique du film & résumé du film (2022)

D’une part, il manque l’esprit de Graves, qui pourrait être vicieux ou taquin. Parfois plutôt doux, parfois réprimandant. Pour ce dernier, découvrez cette strophe de son poème « Le nu et le nu »:

Les nus sont audacieux, les nus sont sournois
Tenir chaque œil traître.
Tout en drapant par le tour d’un showman
Leur déshabille en rhétorique,
Ils sourient un sourire simulacre de religion
De mépris pour ceux de peau nue.

En tous cas. Dans « The Laureate », écrit et réalisé par William Nunez, Graves est toujours un poète d’après-guerre, c’est-à-dire un poète d’après-Première Guerre mondiale, et toujours déchiré par le SSPT. Et avec raison; comme nous l’entendons Tom Hughes comme le rappelle Graves en voix off, il a été blessé et laissé pour mort dans la Somme, l’un des champs de bataille les plus sanglants de la guerre. Hanté par des cauchemars, nerveux à la sonnerie des téléphones, Graves, totalement dépourvu d’humour, est sérieusement improductif dans la maison qu’il partage avec sa femme Nancy (Laura Haddock) et leur jeune fille Catherine. Cette maison, à Islip, bien en dehors de Londres, s’appelle « World’s End ».

Par souci de cohérence narrative, peut-être, le film se dérobe par rapport à la réalité. Graves à cette époque était en fait extrêmement productif, avec plusieurs recueils de poésie et études critiques à son actif ; et lui et Nancy n’avaient pas un mais quatre enfants. Nunez veut nous faire croire que c’est un blocage qui oblige Graves à contacter une poétesse new-yorkaise nommée Laura Riding, après avoir lu son œuvre.

L’équitation saute vers l’Angleterre et bientôt un ménage-à-trois initialement platonique voit le jour. Incarnée par Dianna Agron, Riding est agressivement coquette. Elle ressemble à ce que les gars intelligents d’Aleck des années plus tard ont appelé (à tort et avec condescendance) une « féministe du rouge à lèvres ». Elle jaillit à Nancy et Robert qu’elle adore « Byron, Keats et Shelley – Mary Shelley, c’est-à-dire! » Nunez pense, je suppose, que c’est une chose suffisamment audacieuse pour Riding. Mais en fait, c’est un peu dippy, faire une erreur de catégorie à laquelle Riding, quels que soient ses autres défauts, n’était tout simplement pas encline en tant que critique littéraire.

Dans la narration qui ouvre le film, Haddock’s Nancy parle d’inviter un serpent dans le jardin. Et mon garçon, est-ce que l’équitation d’Agron glisse. Dans une scène de fête, elle vole en déshabillé comme une garçonne d’Evelyn Waugh. Elle séduit Nancy puis Robert (avec qui elle a moins de facilités), puis se jette sur le jeune poète Geoffrey Phibbs (Fra Fee, ici en concurrence féroce avec Hughes pour Best Crazy British Poet Hair). Elle ne peut tout simplement pas en avoir assez. Pas seulement d’amour, mais de danger. À un moment donné, elle pousse la fille des Graves à presque sortir par la fenêtre. Tout en ayant l’air très contente d’elle-même.

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