Summertime Avis critique du film & résumé du film (2021)

La magie évolue à partir de coïncidences avec lesquelles nous sommes obligés de vivre simplement parce qu’elles sont si joyeuses. Par exemple, Anewbyss et Rah passent de l’impossibilité de vendre une copie de leur CD de mixage à soudainement devenir des stars majeures grâce à une rencontre fortuite avec le thérapeute du rap. Ils frappent fort et vendent une salle avec une chanson sur leur amour pour leur mère ! Et le vendeur de rue Raul (Raul Herrera) qui giclait sur les clients avec un pistolet à eau pendant la journée se présente pour conduire ces mêmes personnes dans la limousine du duo de rap la nuit. Même une simple dispute entre Paolina (Paolina Acuña-González) et sa mère au sujet du rouge à lèvres rouge devient des paroles soutenues par un ballet de rue éblouissant mettant en vedette des femmes vêtues de robes rouge vif et éclatantes qui éclatent contre la terne du béton.

Des sujets plus profonds et des commentaires sociaux sont abordés dans de nombreux poèmes. Dans une scène, Tyris aspire à la famille qui l’a rejeté. Plus tard, son copain Marquesha (Marquesha Babers) fait tomber la maison avec une superbe confession/un baiser à un béguin qui lui a fait du tort parce qu’elle n’était pas son type. Dans cette scène, la meilleure du film, Marquesha suit enfin les conseils de ce livre de thérapie et exorcise ses démons à travers la parole. Et Gordon (Gordon Ip) met en branle le point culminant du film avec une diatribe sur le travail pour un salaire minimum et une aggravation maximale dans un enfer d’un restaurant de hamburgers (où, par coïncidence, Tyris obtient enfin son foutu hamburger).

Comme beaucoup de nuits d’été, « Summertime » se termine avec ses personnages regardant des feux d’artifice depuis un excellent point de vue, regardant la ville qu’ils revendiquent comme la leur, quelles que soient leurs circonstances. Nous avons l’impression de les connaître, sur la base de leurs paroles et de tout ce que nous avons pu leur impressionner de plus jeune. Alors que la pyrotechnie crépite, « Summertime » nous laisse un poème sur les nuages ​​de Raul. Et tandis qu’il le récite, la caméra d’Estrada nous fait traverser la ville une fois de plus. Pas dans les grandes places ; il nous emmène sur le chemin, dans les lieux qu’habitent ses personnages et leurs rêves. Cela boucle la boucle du film. Avec cette dernière pièce, en partie lamentation, en partie berceuse, tout a cliqué pour moi. Le film m’avait offert son énoncé de thèse et j’ai été ému par la catharsis qu’il contenait. C’est l’un des meilleurs films de l’année.

Joue maintenant dans les théâtres.

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